(Londres) Le gouvernement britannique a annoncé vendredi assouplir à partir du 17 mai les restrictions concernant les voyages à l’étranger, exemptant notamment de quarantaine les personnes arrivant en Angleterre de 12 pays dont Israël et le Portugal mais pas de destinations prisées comme la France.

Au cours d’une conférence de presse, le ministre des Transports Grant Shapps a annoncé la levée de l’interdiction des déplacements à l’étranger, réservée depuis janvier aux voyages essentiels, et la mise en place d’un système de restrictions classant les pays en trois catégories selon leur situation sanitaire.

En liste verte figurent 12 pays dont le Portugal, Israël, Gibraltar, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et Singapour. Pour ces pays, des tests seront malgré tout obligatoires avant et après l’arrivée, le test PCR coûtant au Royaume-Uni plus de 100 livres (environ 170 dollars canadiens).

En outre, l’entrée en Australie, en Nouvelle-Zélande ou à Singapour reste actuellement fermée aux voyageurs en provenance du Royaume-Uni.

La plupart des pays, dont des destinations prisées des Britanniques comme la France, l’Italie, l’Espagne et la Grèce, restent classés « orange », c’est-à-dire que les voyageurs devront suivre une quarantaine d’au minimum cinq jours là où ils le souhaitent et subir plusieurs dépistages.

« Les destinations estivales prisées comme la France, l’Espagne et la Grèce ne sont pas encore incluses [en liste verte] mais nous allons revoir la liste des pays toutes les trois semaines », a expliqué M. Shapps.

PHOTO TOLGA AKMEN, AGENCE FRANCE-PRESSE

Le ministre des Transports, Grant Shapps

Pour les pays en liste rouge, seuls les résidents britanniques peuvent retourner en Angleterre mais doivent subir une quarantaine de 11 nuits à l’hôtel à leurs frais, soit un coût de 1750 livres (près de 2975 dollars canadiens) par personne.

Aux pays et territoires déjà dans cette liste (Amérique du Sud notamment) s’ajoutent désormais la Turquie, les Maldives et le Népal.

Le ministre a expliqué que la levée des restrictions était « nécessairement prudente » car le gouvernement devait « absolument s’assurer que les pays avec lesquels nous nous reconnectons sont sûrs, que leurs taux d’infection sont faibles et leurs taux de vaccination élevés ».

Le Royaume-Uni est le pays d’Europe le plus endeuillé par la pandémie de COVID-19 avec plus de 127 000 morts.

Grâce au confinement strict imposé début janvier pendant trois mois et à une campagne de vaccination parmi les plus avancées en Europe, la situation sanitaire s’est nettement améliorée avec autour de 2000 cas et une quinzaine de morts par jour.

Pour éviter d’importer de nouveaux cas du virus, et potentiellement des variants résistants aux vaccins, le gouvernement britannique impose de strictes restrictions aux frontières.

Matthew Fell, le directeur de la politique britannique de l’organisation patronale CBI, a salué « un premier pas vers une véritable réouverture des voyages internationaux ».

Il a souligné que parmi les défis restants figure la nécessité d’« abaisser les barrières de coûts pour voyager en toute sécurité », une allusion aux onéreux dépistages de la COVID-19 au Royaume-Uni.