(Bruxelles) Si l’on se fie aux sondages, les partis populistes de « droite extrême » pourraient augmenter leur nombre de sièges aux prochaines élections européennes, prévues dans trois semaines. Portrait de ces formations nationalistes, anti-immigration et anti-establishment qui veulent remodeler l’Union européenne. Parviendront-elles à faire front commun ? Des pistes de réponses…

Comment l’extrême droite gagne du terrain

(PHOTO BY VLADIMIR SIMICEK / AFP

Des partisans du parti d’extrême droite de Marian Kotleba ont manifesté en avril devant la Cour suprême slovaque, qui devait décider ou non d’interdire le parti. Le tribunal a tranché en faveur du parti.

Alors qu’on annonce une nette progression de l’extrême droite aux prochaines élections européennes (23-26 mai), les partis nationalistes et populistes s’activent pour nouer des alliances. Coauteur de l’ouvrage Les droites extrêmes en Europe, Jean-Yves Camus explique.

La progression de l’extrême droite aux élections de l’Union européenne, c’est une réalité ?

PHOTO TIRÉE DU SITE DE L'INSTITUT DE RELATIONS INTERNATIONALES ET STRATÉGIQUES

Jean-Yves Camus, chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques et coauteur de l'ouvrage Les droites extrêmes en Europe

Certains éléments peuvent en effet laisser croire que l’extrême droite obtiendra plus de députés cette fois-ci, notamment pour ce qui concerne les élections locales. Vous avez les législatives en Estonie, qui ont vu un parti d’extrême droite obtenir 15 % des voix. Vous avez l’élection présidentielle slovaque, avec au premier tour le candidat Marian Kotleba [candidat du parti d’extrême droite] qui dépasse la barre des 10 %. Vous avez les élections belges de l’an dernier, qui ont vu [le parti nationaliste] Vlaams Belang reprendre des couleurs. Il y a aussi les sondages. En France, vous avez un coude-à-coude entre le Rassemblement national de Marine Le Pen (RN) et La République en marche du président Macron (LREM). On ne sait pas ce qui va arriver. Mais ce qui est certain, c’est que le RN sera un peu devant ou un peu derrière LREM…

Peut-on penser à une éventuelle majorité pour l’extrême droite ?

C’est une hypothèse hautement fantaisiste, ne serait-ce que du point de vue arithmétique. Des partis comme le Rassemblement national en France, la Ligue du Nord en Italie, Alternative pour l’Allemagne (AfD), Vox en Espagne ou le parti de Geert Wilders aux Pays-Bas (PVV) peuvent toutefois avoir plus de sièges, voire beaucoup plus, ce qui est déjà pas mal, et éventuellement tenter d’influer sur certaines nominations de commissaires européens.

Après, ça dépend de ce qu’on entend par extrême droite. Parce qu’on a toute une constellation de partis antieuropéens, nationalistes, partisans de la démocratie directe… Certains sont des objets politiques non identifiés, comme le Mouvement 5 étoiles [en Italie]. D’autres sont, par leur histoire, leur programme contre l’immigration, le multiculturalisme, plus nettement marqués.

Ces partis pourraient-ils faire front commun au sein d’un même groupe parlementaire ?

La difficulté, c’est qu’un seul groupe rassemblerait des gens marqués à l’extrême droite ainsi que des conservateurs qui n’ont aucun intérêt à apparaître comme des gens d’extrême droite. Je pense [au chef conservateur] Jarosław Kaczynski en Pologne, ou [au premier ministre et chef du parti de droite] Viktor Orbán en Hongrie. Quel est l’intérêt d’Orbán d’aller siéger dans le même groupe que Marine Le Pen et l’AfD ? Il y a encore des réticences assez fortes à aller dans le même groupe que le Rassemblement national, parce qu’il a l’image d’un parti né à l’extrême droite. Alors il y aura très certainement deux groupes, au mieux. Plus une poignée de non-inscrits. Les Grecs d’Aube dorée, par exemple. Ces gens sont tellement proches du néonazisme que personne ne veut siéger avec eux.

Au Parlement européen, il est quand même important de faire partie d’un groupe. Si vous êtes non inscrit, vous n’avez pas de moyens, pas de temps de parole. Vous n’avez pas accès au travail de commission. Dans un groupe, vous avez la possibilité de vous exprimer.

On peut conjecturer sur des alliances ?

Ce qui est certain, c’est qu’il y aura une grande reconfiguration. Il y a en ce moment une activité assez intense au Parlement européen pour voir qui pourrait siéger avec qui. M Kaczynski vient de recevoir M. Abascal, leader espagnol de Vox, pour prendre la température. Ils ont tous les deux un programme catholique qui pourrait les rapprocher. Matteo Salvini [leader populiste italien] est allé voir Kaczynski et Orbán. Le Mouvement 5 étoiles, de son côté, est en train d’essayer de monter un groupe qui rassemblerait les partisans de la démocratie directe qui ne sont pas nécessairement des gens d’extrême droite.

N’est-il pas ironique que des partis nationalistes et pour l’essentiel europhobes se présentent aux élections européennes ?

Ce qui est intéressant, c’est de comparer l’attitude que Marine Le Pen avait sur l’Europe jusqu’à la présidentielle de 2017 et son attitude maintenant. C’est vrai aussi pour Matteo Salvini, d’ailleurs. Avant, ces partis disaient : il faut sortir de l’Union européenne (UE), il n’y a rien à en tirer. Aujourd’hui, ils disent : sortir de l’UE fait peur à nos électeurs. Et la manière dont le Brexit se passe renforce encore cette crainte. Sortir, oui. Mais pour aller où ? Et donc, Marine Le Pen, Salvini et les Autrichiens du FPÖ disent : « C’est pas la peine de sortir, il faut essayer de réformer le truc de l’intérieur. Pas seulement changer à la marge, mais changer le cap de la construction européenne. » Ils ont compris que c’était sans doute plus facile à faire de l’intérieur que de dire : « On va tout dynamiter et demander que nos pays sortent de l’Union. »

Les droites extrêmes en Europe Jean-Yves Camus et Nicolas Lebourg Éditions du Seuil 313 pages

PHOTO FOURNIE PAR LE SEUIL

Les droites extrêmes en Europe, de Jean-Yves Camus et Nicolas Lebourg

La montée des eurosceptiques

23 % : les élections européennes se tiennent du 23 au 26 mai. Si l’on se fie aux dernières projections du Parlement européen, les groupes de droite europhobes pourraient remporter entre 20 et 23 % des sièges.

45 : le groupe souverainiste EFDD (Europe de la liberté et de la démocratie directe, qui inclut le Mouvement 5 Étoiles italien et l’UKIP britannique) progresserait de 41 à 45 députés.

62 : le groupe ENL (Europe des nations et des libertés, qui rassemble plusieurs partis d’extrême droite, dont le Rassemblement national en France, la Ligue du Nord en Italie et le FPÖ autrichien) pourrait passer de 37 à 62 députés.

66 : en revanche, le groupe parlementaire CRE (Conservateurs et réformistes européens, qui inclut notamment les tories britanniques – dont plusieurs pro-Brexit) passerait de 76 à 66 sièges.

173 : au total, ces trois groupes comprendraient 173 députés, contre 154 actuellement.

En baisse : les deux grands groupes politiques sont pour leur part en baisse. Le PPE (droite) passerait de 217 à 180. Les SD (gauche), de 186 à 149. Le Parlement européen est passé de 750 à 705 sièges, en raison du départ (présumé et reporté) des Britanniques.

Sources : Parlement européen et Kantar Insights France

Mischaël Modrikamen, le Bannon belge

PHOTO JEAN-CHRISTOPHE LAURENCE, COLLABORATION SPÉCIALE

Jusqu’à tout récemment, le président du Parti populaire, Mischaël Modrikamen, n’était qu’un petit acteur sur la scène politique belge. Mais sa rencontre avec l’ex-stratège de Donald Trump, Steve Bannon, lui a donné une envergure internationale dont il n’osait rêver.

Il se dit pro-Donald Trump. Pro-Bolsonaro. Pro-Salvini. Il clame haut et fort qu’il est climatosceptique et eurosceptique, en plus d’être ouvertement pro-nucléaire et résolument anti-immigration.

« Je coche à peu près toutes les cases du politiquement incorrect », admet-il, sourire aux lèvres.

Mais ne lui dites surtout pas qu’il est d’extrême droite. Mischaël Modrikamen préfère se présenter comme un « souverainiste », un « nationaliste » et revendique même l’étiquette de « populiste ».

Jusqu’à tout récemment, cet ancien avocat d’affaires n’était qu’un petit acteur sur la scène politique belge. Son Parti populaire (PP) n’a récolté que 6 % des voix aux dernières élections nationales, en 2015, il ne compte actuellement qu’un seul député sur 150 au Parlement fédéral belge.

Mais sa rencontre avec l’ex-stratège de Donald Trump, Steve Bannon, lui a donné une envergure internationale dont il n’osait rêver et qu’il savoure visiblement.

PHOTO DON EMMERT, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Steve Bannon, ex-stratège de Donald Trump

Assis dans le salon de sa somptueuse demeure bruxelloise, où il nous reçoit à bras ouverts entre une piscine creusée et un immense tableau de Churchill, Modrikamen rappelle fièrement que le New York Times, la BBC et le Washington Post se sont récemment intéressés à lui, tout comme les médias japonais et libanais, qui s’apprêtent à lui rendre visite.

« Nul n’est prophète en son pays », dit-il en allumant un cigare gros comme un barreau de chaise, confortablement installé près du foyer, où il jette ses cendres d’un air désinvolte.

Un club des populistes

Ensemble, Modrikamen et Steve Bannon ont jeté, l’été dernier, les bases du « Movement », sorte d’alliance informelle destinée à fédérer les partis populistes du monde entier.

« Steve et moi, ç’a été un match en termes de vision et de parcours. » — Mischaël Modrikamen

Ce « club », comme le décrit Modrikamen, réunit actuellement l’Italien Matteo Salvini, le fils du président brésilien Jair Bolsonaro, Eduardo, et une poignée de petits partis nationalistes européens. Personne, toutefois, ne semble à même de définir le rôle exact de cette nébuleuse aux allures de groupe de réflexion.

PHOTO LUCA BRUNO, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Matteo Salvini, ministre italien de l’Intérieur et chef de la Ligue, avec Eduardo Bolsonaro, fils du président brésilien Jair Bolsonaro

Invité à en préciser les contours, Modrikamen parle, en termes plutôt vagues, d’une organisation capable d’établir des stratégies communes, de « se rendre des services » et de faciliter les échanges entre des gens qui partagent la même idéologie. Tous prônent le rejet des élites, de la mondialisation, l’importance de la souveraineté nationale et un contrôle plus musclé de l’immigration.

Anti-immigration

Modrikamen ne s’en cache pas, bien au contraire : il milite activement pour une « limitation drastique » de l’immigration en Europe et se dit entièrement favorable aux murs anti-migrants de Donald Trump aux États-Unis et de Viktor Orbán en Hongrie.

Adepte de la théorie du « grand remplacement » (selon laquelle la population noire et arabe finira par dépasser la population blanche en Europe), il va même plus loin : il faudrait aussi se débarrasser d’un certain nombre de citoyens d’origine étrangère qui ont déjà immigré. Les délinquants récidivistes, les prêcheurs islamistes et tous ceux ou celles qui vivent depuis trop longtemps aux crochets de l’État devraient ainsi, selon lui, être renvoyés dans leur pays d’origine, quitte à être déchus de leur double nationalité.

Ce programme pour le moins radical rappelle à bien des égards celui du Rassemblement national (ancien Front national) en France, clairement identifié à l’extrême droite.

Mais Modrikamen, qui est d’origine juive, se défend d’être raciste ou xénophobe. Si les « connards d’extrême gauche » le voient ainsi, tant pis pour eux. Seulement rêve-t-il d’une société homogène, qui fonctionnerait en se fondant sur un même socle.

« J’ai de la sympathie pour celui qui est différent. Mais vous ne pouvez pas faire une démocratie si c’est le melting-pot et que tout le monde qui arrive garde ses habitudes et ses valeurs. C’est le fond de ma pensée. » — Mischaël Modrikamen

« Nous ne faisons qu’incarner ce qu’une majorité de citoyens exprime, souhaite, pense. Ce n’est pas si radical. Ou alors c’est estimer que la majorité des citoyens du monde sont d’extrême droite. »

« Mon modèle, ce n’est pas Hitler. Ce sont des gens comme Churchill, qui ont bousculé l’establishment. »

Exclu des débats

Considérant son score aux dernières élections belges, on serait tenté de croire que son message ne passe pas très bien.

Mais selon lui, tout est la faute des médias nationaux, qui l’ignorent superbement, contrairement à ceux de l’étranger.

Modrikamen se plaint notamment d’avoir été le seul exclu des débats politiques à la télé belge, alors que son parti est représenté au Parlement. Il s’offusque par ailleurs de ne pas avoir été sollicité après que le PP fut le seul parti francophone à avoir voté contre l’adoption de la « loi climat » et contre le pacte de Marrakech sur les migrations.

« Aucune demande d’entrevue ! Nous avons une singularité qui devrait nous permettre de faire partie du débat. Mais on nous boycotte », dit-il, l’air agacé.

Ainsi se voit-il contraint d’évoluer en marge du mainstream, rejoignant son électorat potentiel à travers les médias sociaux, notamment son webzine de propagande, Le Peuple TV, qu’il compare à un Breitbart News européen.

Ne pas exagérer le phénomène Bannon

Dans ce contexte, Modrikamen semble se faire peu d’illusions quant aux prochaines élections belges et européennes prévues du 23 au 26 mai.

Les intentions de vote pour le Parti populaire se situent toujours entre 5 et 7 %. Assez pour faire élire un, peut-être deux députés, croit-il. Mais insuffisant pour peser au Parlement.

Le cas échéant, l’homme de 53 ans n’exclut pas de saborder son parti, créé en 2009, pour retourner à sa profession.

« J’ai des convictions, mais pas au point d’y laisser ma vie et ma santé. » — Mischaël Modrikamen

« The Movement », lui, doit tenir sa première réunion officielle début mai, quelques semaines avant les élections européennes. Malgré le sceau de Steve Bannon, cette amicale populiste semble du reste avoir de la difficulté à profiter d’un effet d’entraînement, de gros canons comme Marine Le Pen, Geert Wilders (Pays-Bas) ou Viktor Orbán s’en étant officiellement distanciés.

« Il ne faut pas exagérer le phénomène Bannon en Europe, conclut Jean-Yves Camus, chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques et directeur de l’Observatoire des radicalités politiques. D’abord, les règles de financement et la manière dont se passent les campagnes électorales ne sont pas les mêmes qu’en Amérique. Ensuite, le fait qu’il soit américain le dessert, car une partie de l’extrême droite européenne n’aime pas l’Amérique.

« J’ajouterais que certains de ces partis n’ont pas eu besoin de Steve Bannon pour percer. Avec The Movement, il arrive un peu après la bagarre en leur disant : c’est moi qui vais vous permettre d’arriver au pouvoir. À mon avis, c’est quand même un peu présomptueux… »

Quels sont les partis populistes ?

Ils marchent à droite ou très à droite. Sont souverainistes, nationalistes, europhobes, eurosceptiques, anti-élites et anti-immigration. Échantillonnage de partis populistes ultraconservateurs qui se présenteront aux élections européennes du 23 au 26 mai prochains.

Les gros canons…

Italie : La ligue

Le parti anti-immigration de Matteo Salvini, qui partage actuellement le pouvoir en Italie avec le Mouvement 5 Étoiles, est en plein élan. Il devrait passer de 6 à 26 élus selon les projections, ce qui permettrait à la grande coalition ENL (Europe des nations et libertés, groupe d’extrême droite qui inclut aussi le Rassemblement national français et le FPÖ autrichien) de devenir la troisième grande famille politique du Parlement européen, derrière les groupes conservateurs et socio-démocrates.

France : Le Rassemblement national

Le Front national a changé de nom, mais reste aussi en vogue dans la frange plus populaire de l’électorat français. Selon les sondages, le parti de Marine Le Pen est presque au coude à coude avec La République en marche d’Emmanuel Macron avec 21 % des voix contre 23 %. Il sera mené pour les élections européennes par un jeune de 23 ans nommé Jordan Bardella.

Hongrie : Fidesz

Bien qu’il fasse partie d’un groupe de droite et non d’extrême droite au Parlement européen (l’alliance PPE), le parti de Viktor Orbán doit être considéré comme un parti populiste ultranationaliste, dont l’ambition est de remodeler l’Union européenne. Hostile à l’immigration – sujet prédominant en Hongrie –, Orbán a érigé un mur de barbelés de 175 km le long de sa frontière avec la Serbie.

Autriche : FPÖ

Ce parti anti-immigration, mené par Heinz Christian Strache, est membre d’un gouvernement de coalition en Autriche depuis 2017. On lui prédit cinq sièges aux élections.

Allemagne : Afd

Europhobe, climatosceptique, nationaliste, anti-immigration… Pourrait obtenir 11 sièges au Parlement européen, dont il préconise – ironiquement – la dissolution pure et simple.

Royaume-uni : UKIP

Ils sont à l’origine du Brexit et de retour dans l’arène européenne, puisque le Royaume-Uni se présente aux élections. Projection : neuf sièges.

Le p’tits nouveaux…

Espagne : Vox

Complètement marginal il y a encore un an, le parti de droite radicale, nationaliste, ultraconservateur et anti-immigration de Santiago Abascal vient de faire son entrée au Parlement espagnol avec 24 élus et 10 % des voix. Cette percée pourrait annoncer une bonne performance de sa part aux élections européennes.

Royaume-Uni : Brexit Party

L’impossibilité du Brexit – désormais reporté au 31 octobre – a fouetté les ardeurs des eurosceptiques britanniques. Alors que le Royaume-Uni se voit obligé de participer aux élections européennes, faute d’avoir pu quitter l’UE, l’ancien leader du parti europhobe UKIP, Nigel Farage, est de retour sous la bannière de cette nouvelle formation, dont le seul objectif est de conclure pour de bon le divorce avec l’UE. Le parti est crédité de 28 % des voix au Royaume-Uni, selon un récent sondage YouGov. Devant les conservateurs…

Croatie : Zivi Zid

Fondé en 2011, ce parti populiste, dont le nom signifie « bouclier humain », se dit contre l’UE, contre l’OTAN, contre les vaccins obligatoires, en plus d’agiter le spectre de l’immigration. Quant à son chef Ivan Pernar, il ne cache pas son admiration pour Vladimir Poutine. Zivi Zid est devenu la troisième force politique de Croatie et les sondages lui donnent près de 15 % des voix.

Estonie : Ekre

Il a triplé son nombre de sièges en mars aux dernières élections législatives en Estonie, où son leader, Mart Helme, a été nommé ministre de l’Intérieur, à la faveur d’une coalition. EKRE se dit contre le mariage du même sexe, contre l’avortement et plaide pour des quotas d’immigration en Europe.