Le chef de file de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a donné lundi à la Grèce jusqu'au 18 octobre, date du prochain sommet européen, pour qu'elle montre sa détermination sur les réformes promises en échange de l'aide de ses créanciers internationaux.

«Nous avons souligné qu'avant tout nouveau déblocage de fonds, la Grèce doit montrer sa détermination à mettre en place les réformes promises d'ici le 18 octobre, au plus tard», a affirmé M. Juncker lors d'une conférence de presse à Luxembourg à l'issue d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro.

«La troïka des bailleurs de fonds de la Grèce nous a tenus au courant de la situation en Grèce. Nous avons été heureux d'entendre que des progrès substantiels ont été faits au cours des derniers jours», a indiqué M. Juncker.

«Mais nous appelons la troïka à finaliser les discussions le plus tôt possible», a-t-il ajouté. «Des décisions pleines et entières doivent être prises. Nous n'avons pas de temps à perdre», a-t-il souligné.

«Concernant la Grèce, il y a encore du travail à faire», a renchéri la directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde.

Les Européens doivent se retrouver les 18 et 19 octobre à Bruxelles pour un sommet où la Grèce risque une nouvelle fois d'être en bonne place, même si le rapport de la troïka des bailleurs de fonds a très peu de chances d'être prêt.

De ce rapport dépend le versement d'une tranche d'aide de 31,5 milliards d'euros tirée d'un prêt international de 130 milliards accordé l'hiver dernier.

Le versement a été bloqué depuis juin par ses créanciers dans l'attente de l'adoption d'un nouveau train d'économies budgétaires et de rigueur.

Aucun accord n'est intervenu ce week-end sur ce programme. Les négociations ont été suspendues et doivent reprendre dans la semaine.

Vendredi, le premier ministre grec Antonis Samaras avait reconnu que son pays ne pourrait tenir que «jusqu'à la fin novembre» sans nouvelle aide financière. «Après, les caisses sont vides», avait-il ajouté.