(Washington) L’ancien représentant américain George Santos, qui a été expulsé du Congrès en décembre et qui fait face à des accusations fédérales pour fraude aux donateurs de sa campagne de 2022, a annoncé qu’il tenterait de se faire réélire.

M. Santos, un républicain qui n’est que le sixième membre à être évincé par d’autres membres de la Chambre, a annoncé jeudi soir sur X qu’il défierait le représentant républicain Nick LaLota, qui représente un district de Long Island à New York différent de celui représenté par M. Santos avant qu’il ne soit expulsé.

George Santos a fait cette annonce après avoir assisté au discours sur l’état de l’Union du président Joe Biden et s’être mêlé à d’anciens collègues qui ont voté pour l’expulser du Congrès à la suite d’un rapport cinglant du comité d’éthique de la Chambre des représentants.

M. Santos, qui avait précédemment déclaré qu’il ne briguerait plus de mandat électif, a écrit sur X qu’il avait décidé de défier M. LaLota dans le 1er district du Congrès de New York, à l’est de Long Island, après « une prière et une conversation » avec ses amis et sa famille.

« Ce soir, je tiens à annoncer que je reviendrai dans l’arène politique et que je défierai Nick dans la bataille pour NY1 », a-t-il écrit.

M. Santos a déposé des documents auprès de la Commission électorale fédérale désignant un comité de campagne et déclarant son intention de défier M. LaLota lors de la primaire républicaine en juin.

« Si pour terminer le travail, il faut le battre lors d’une primaire, comptez sur moi », a déclaré M. LaLota, qui a mené les efforts pour expulser l’ex-représentant.

Le démocrate Tom Suozzi, qui représentait le siège remporté par M. Santos en 2022 mais qui a démissionné pour se présenter sans succès au poste de gouverneur de New York, a reconquis le district lors d’une élection spéciale le mois dernier.

M. Santos a admis avoir menti sur son expérience professionnelle et ses études universitaires lors de sa précédente campagne.

Il a plaidé non coupable face aux accusations suivantes : avoir menti au Congrès sur sa richesse, avoir reçu des allocations de chômage qu’il ne méritait pas et avoir utilisé ses contributions électorales pour payer des dépenses personnelles comme des vêtements de marque.

Un juge a provisoirement prévu le procès pour septembre, après les primaires.