(Washington) Le très respecté Dr Anthony Fauci, principal conseiller du président américain Joe Biden sur la crise sanitaire, a été déclaré positif à la COVID-19, a annoncé mercredi l’Institut national des maladies infectieuses, dont il est le directeur.

L’octogénaire, rapidement devenu le visage de la lutte contre la pandémie aux États-Unis, est vacciné contre la COVID-19 et a reçu deux doses de rappel, a précisé l’institut (NIAID) dans un communiqué. Ses symptômes sont légers.

Anthony Fauci « va s’isoler et continuer à travailler de chez lui », selon le communiqué. Il n’a pas récemment été en contact avec Joe Biden, a-t-il été précisé.

En 2020, ce médecin de formation, déjà célèbre dans le monde de l’infectiologie et de la lutte contre le sida, mais encore peu connu du grand public, a été projeté sur le devant de la scène en rejoignant la cellule présidentielle sur le coronavirus, lorsque Donald Trump était au pouvoir.

Ses messages simples inlassablement répétés et ses innombrables apparitions télévisées font alors de lui la figure rassurante dont l’Amérique a besoin.  

Mais lui qui avait toujours veillé à se tenir à l’écart de la politique devient peu à peu la cible favorite des conservateurs, dans un contexte de politisation très forte de la crise sanitaire aux États-Unis.  

« Il est vacciné huit fois et quadruplement masqué, et pourtant le corona s’est quand même frayé un chemin. LA SCIENCE ! », s’est moqué mercredi sur Twitter le fils de l’ancien président, Donald Trump Jr.

Les cas d’infections malgré la vaccination se sont multipliés depuis l’apparition d’Omicron, dont des sous-variants sont à l’origine de la vague actuelle aux États-Unis.

Anthony Fauci, 81 ans, avait réussi jusqu’ici à éviter d’attraper la COVID-19, se montrant très précautionneux. Il avait par exemple récemment refusé de participer au dîner des correspondants de la Maison-Blanche, un évènement qui s’était ensuite révélé foyer d’infection.

Les États-Unis enregistrent actuellement plus de 100 000 nouveaux cas de COVID-19 par jour, un chiffre largement sous-estimé selon les experts, notamment du fait du recours désormais très répandu aux autotests, dont le résultat n’est pas forcément communiqué aux autorités.