(Washington) Le Pentagone a invité 40 pays alliés à se retrouver en Allemagne mardi prochain pour discuter des besoins sécuritaires à long terme de l’Ukraine, alors que Kyiv poursuit les combats contre l’armée russe dans le sud et l’est du pays.

Des ministres de la Défense et des hauts généraux de 20 pays, membres ou non de l’OTAN, ont déjà accepté l’invitation du ministre américain de la Défense Lloyd Austin de se retrouver sur la base américaine de Ramstein à l’ouest de l’Allemagne, a annoncé vendredi le porte-parole du Pentagone John Kirby.

Selon lui, la rencontre permettra de se pencher sur la question de l’aide qui pourrait être apportée par les partenaires de l’Ukraine pour renforcer sa puissance militaire, une fois la guerre terminée.

L’une des choses souhaitées par Lloyd Austin à cette occasion « est le début de discussions entre pays aux vues similaires sur les relations de défense à long terme dont l’Ukraine aura besoin » par la suite, a précisé M. Kirby à la presse.

« Il s’agit surtout de modernisation et de faire en sorte que leur armée soit toujours puissante et capable de fonctionner à l’avenir. Il ne s’agit pas de garanties de sécurité, mais bien de leur dispositif militaire réel », a ajouté le porte-parole de la défense américaine.

Ce rendez-vous intervient après près de deux mois de guerre durant lesquels l’armée de Kyiv est parvenue à repousser les assauts russes dans le nord, autour de la capitale, tandis que l’est du pays, partiellement sous contrôle russe, doit faire face à une nouvelle offensive de l’armée de Vladimir Poutine.

Les États-Unis ont coordonné la fourniture d’équipement militaire, notamment des munitions, de la part d’une trentaine de pays pour venir en aide aux forces ukrainiennes.  

La prolongation de cette assistance sera sur la table des discussions ainsi qu’un inventaire des capacités industrielles des pays partenaires afin de déterminer comment les fabricants d’armes peuvent continuer à aider l’Ukraine, selon M. Kirby.  

Cette rencontre n’a pas lieu dans le cadre de l’OTAN et pourrait ne déboucher sur aucune avancée concrète dans l’immédiat, a-t-il prévenu.