(Washington) Le chef des « Proud Boys », l’une des principales milices d’extrême droite aux États-Unis, a été arrêté mardi à Miami et inculpé pour son rôle dans l’attaque contre le Capitole le 6 janvier 2021, a annoncé le procureur fédéral de Washington.

Figure clé de l’extrême droite américaine Henry « Enrique » Tarrio, 38 ans, est poursuivi pour « association de malfaiteurs » avec cinq autres membres de son organisation, selon les services du procureur Matthew Graves, qui supervise l’enquête tentaculaire sur cet assaut.

Ce fervent partisan de Donald Trump n’est pas accusé d’avoir participé en personne à l’attaque sur le siège du Congrès, au moment où les élus certifiaient la victoire de Joe Biden à la présidentielle, mais d’avoir « mené les préparatifs en amont et d’être resté en contact avec les autres Proud Boys lors de leur intrusion dans le Capitole », précisent-ils dans un communiqué.

Henry Tarrio avait été arrêté le 4 janvier 2021 à Washington pour la destruction d’une banderole « Black Lives Matter » accrochée à la façade d’une église afro-américaine et alors qu’il se trouvait en possession de chargeurs d’arme interdits dans la capitale fédérale.

Il avait été remis en liberté avec ordre de rester en dehors de Washington, ce qui explique son absence autour du Capitole le 6 janvier. Après avoir plaidé coupables des deux infractions, il a écopé d’une peine de cinq mois de prison.

Henry Tarrio est le second leader d’extrême droite rattrapé par la justice plus d’un an après ce coup de force qui a secoué la démocratie américaine.

Le fondateur et chef des « Oath Keepers », Stewart Rhodes, 56 ans, et dix autres membres de cette milice ont été arrêtés le 13 janvier et inculpés de « sédition », le chef d’inculpation le plus grave retenu à ce jour.

Au total, plus de 775 personnes ont été arrêtées depuis le 6 janvier.