(Washington) À quelques mois des législatives de mi-mandat, les ténors républicains du Congrès américain sont apparus plus divisés que jamais sur la façon d’évoquer l’assaut du Capitole par des partisans de Donald Trump.

La décision du parti républicain de qualifier les évènements du 6 janvier 2021 d’« expression politique légitime » — et de sanctionner politiquement deux élus de son camp qui enquêtent sur le rôle de l’ancien président dans l’attaque du Congrès — a provoqué un malaise au sein de ses rangs.

« La question est de savoir si le parti républicain doit, ou non, pointer du doigt les membres de notre parti qui peuvent avoir des opinions différentes de celles de la majorité », a expliqué Mitch McConnell. « Ce n’est pas le rôle du parti républicain », a-t-il dénoncé. D’autres sénateurs républicains lui ont emboîté le pas.

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« La question est de savoir si le parti républicain doit, ou non, pointer du doigt les membres de notre parti qui peuvent avoir des opinions différentes de celles de la majorité », a expliqué Mitch McConnell. « Ce n’est pas le rôle du parti républicain ».

Liz Cheney et Adam Kinzinger sont les deux seuls républicains à siéger dans la commission parlementaire qui cherche à faire la lumière sur les faits et gestes de Donald Trump lors des évènements du Capitole.

Réuni la semaine dernière, le parti républicain, encore très fidèle à Trump a décidé de les sanctionner politiquement, accusant les deux élus d’un comportement « destructeur » pour « le parti républicain et notre république ».

Une des cheffes républicaines à la Chambre des représentants a défendu cette décision mardi. « Le parti républicain a tout à fait le droit de prendre des mesures », a souligné Elise Stefanik.

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Le représentante Elise Stefanik, une protégée de Donald Trump, appuie les décisions prises par la convention républicaine de la fin de semaine dernière.

L’élue a toutefois fait savoir que les républicains de la Chambre n’avaient pas encore décidé de sanctions supplémentaires contre les deux élus.

À la question de savoir si ce sujet, qui risque de s’installer au cœur des législatives de mi-mandat, pourrait affecter les chances républicaines de reprendre le contrôle du Congrès en novembre, elle a temporisé : « Nous allons voir comment réagissent les électeurs assez rapidement cette année. »