(Washington) Le président américain Joe Biden et sa vice-présidente, Kamala Harris, ont promis samedi d’utiliser tous les moyens à leur disposition pour défendre le droit à l’avortement, dont l’avenir est suspendu à une décision de la Cour suprême.

« Le droit constitutionnel établi dans Roe v. Wade » en 1973 « est attaqué comme jamais auparavant », ont-ils dit dans un communiqué à l’occasion du 49e anniversaire de cet arrêt historique.

« C’est un droit qui, selon nous, devrait être inscrit dans la loi, et nous nous engageons à le défendre avec tous les outils dont nous disposons », ont-ils ajouté.

Sans utiliser le terme avortement dans leur communiqué, ce qui n’a pas manqué d’être relevé par certains militants pro-IVG, le président et sa vice-présidente se sont alarmés des tentatives de « restreindre l’accès aux soins de santé sexuelle et reproductive », notamment au Texas, dans le Mississippi et d’autres États.

Le droit à l’avortement aux États-Unis – qui n’est pas garanti par une loi fédérale – repose sur l’arrêt de la Cour suprême « Roe v. Wade ». La haute cour y a estimé que la Constitution garantissait le droit des femmes à avorter. Elle a confirmé en 1992 ce droit tant que le fœtus n’est pas viable, soit vers 22 à 24 semaines de grossesse.

Mais forts du changement des équilibres à la Cour suprême, désormais dominée par des juges conservateurs, plusieurs États comme le Texas ont lancé l’offensive, adoptant des lois restrictives, dont certaines en contradiction avec la jurisprudence afin de fournir à la haute cour une occasion de revenir sur le sujet.

Vendredi, des milliers d’Américains opposés à l’avortement se sont rassemblés à Washington dans une ambiance optimiste, convaincus que la Cour suprême va bientôt revenir en arrière sur « Roe v. Wade ».