(Washington) Les États-Unis ont approuvé la libération de cinq détenus supplémentaires de la prison militaire de Guantanamo, où sont encore détenus 39 prisonniers présumés complices de groupes terroristes comme Al-Qaïda, selon des documents officiels du Pentagone consultés mercredi.

Les Yéménites Mouaz Hamza al-Alaoui, Souheil al-Charabi et Omar al-Rammah, le Somalien Guled Hassan Duran et le Kenyan Mohammed Abdul Malik Bajabu ont reçu leur bon de sortie fin 2021, selon de nouveaux documents publiés cette semaine par la Commission de révision de Guantanamo.

Le feu vert à leur libération porte à 18 le nombre des détenus promis à être libérés si les États-Unis leur trouvent un point de chute, ce qui pourrait retarder leur sortie, car Washington ne rapatrie pas les ex-prisonniers vers le Yémen, pays en proie à une violente guerre civile, ni vers la Somalie, autre pays en crise.

Des experts indépendants mandatés par les Nations unies ont enjoint cette semaine les États-Unis de fermer leur prison militaire de Guantanamo, site de « violations incessantes des droits de l’Homme ».

Le tristement célèbre centre de détention, ouvert il y a tout juste 20 ans après les attentats djihadistes du 11-Septembre dans le cadre de « la guerre contre le terrorisme », abrite encore 39 détenus.

Dix d’entre eux, dont le cerveau présumé des attentats du 11-Septembre, Khalid Sheikh Mohammed, sont en attente de jugement par une commission militaire, qui n’a émis que deux condamnations en deux décennies.

Deux ont été condamnés et neuf autres espèrent leur libération.

Le porte-parole du Pentagone John Kirby a affirmé que l’administration américaine « restait engagée dans la fermeture de la prison de Guantanamo Bay ».