(Washington) Joe Biden entre dans la prochaine phase de sa présidence avec l’approbation soutenue d’une majorité d’Américains, selon un nouveau sondage de l’Associated Press-NORC Center for Public Affairs Research.

L’enquête démontre que M. Biden bénéficie surtout d’un large soutien du public pour sa gestion de la pandémie de COVID-19.

Au quatrième mois de sa présidence, sa cote d’approbation globale s’élève à 63 %. En ce qui concerne plus particulièrement sa réponse à la crise sanitaire, le nouveau président démocrate obtient l’approbation de 71 % des Américains, dont 47 % des républicains.

Regain d’optimisme

Le sondage AP-NORC démontre également un regain d’optimisme quant à la situation des États-Unis dans son ensemble. Cinquante-quatre pour cent des répondants ont affirmé que le pays est sur la bonne voie, un sommet depuis les premiers sondages menés par AP-NORC en 2017.

Ces échos positifs nourrissent la confiance de l’administration Biden à l’issue des 100 premiers jours de son mandat, une période au cours de laquelle un vaste plan de relance de 1900 milliards US a été adopté et la campagne de vaccination s’est intensifiée partout à travers le pays. Les États-Unis, qui ont essuyé le plus grand nombre de décès liés au virus dans le monde, sont désormais enviés pour la rapidité de leur programme d’immunisation et leur solide approvisionnement en vaccins.

« Nous passons un cap », a déclaré Jeff Zients, le coordinateur de la réponse à la COVID-19 de la Maison-Blanche.

Ces avancées ont également permis de réduire les préoccupations des Américains face à la pandémie. Le sondage AP-NORC démontre que ces inquiétudes sont à leur plus bas niveau depuis le mois de février 2020, lorsque le virus a d’abord atteint les États-Unis. Environ la moitié des Américains se disent au moins un peu inquiets à l’idée de contracter le virus ou qu’un de leur proche soit infecté, comparativement à près de 7 Américains sur 10 un mois plus tôt.

Convaincre les récalcitrants

Comme cela a été le cas tout au long de la crise, il existe un large fossé dans la perception des risques associés la pandémie en fonction des allégeances politiques. Parmi les démocrates, 69 % des répondants se disent au moins un peu inquiets d’être infectés, contre seulement 33 % des républicains.

Malgré ces résultats encourageants, les conseillers de Joe Biden restent conscients que la prochaine phase de sa présidence s’annonce potentiellement plus délicate. Les taux de vaccination ont ralenti et la Maison-Blanche se demande comment convaincre les récalcitrants de l’innocuité et de l’efficacité des vaccins.

Des obstacles se dressent également devant le programme législatif de M. Biden pour le reste de l’année au Capitole. Les républicains opposent une résistance à ses appels pour adopter un vaste plan d’infrastructures, et il ne compte pas suffisamment d’appuis démocrates pour une refonte des règles du Sénat qui permettrait au parti de revoir la politique d’immigration, les lois sur le contrôle des armes à feu et les droits électoraux.

Le sondage AP-NORC a été mené auprès de 1842 adultes du 29 avril au 3 mai en utilisant un échantillon tiré du panel probabiliste AmeriSpeak de NORC, qui est conçu pour être représentatif de la population américaine. La marge d’erreur pour tous les répondants est de plus ou moins 3,2 points de pourcentage.