(Macungie, en Pennsylvanie) La Maison-Blanche a annoncé mercredi des mesures pour favoriser les entreprises américaines en termes de commande publique, et Joe Biden s’est dit « confiant » à propos de l’adoption prochaine d’un vaste programme d’infrastructures, crucial dans son agenda économique.

« Je suis confiant », a dit le président américain, interrogé alors qu’il visitait une usine de camions Mack en Pennsylvanie, à propos de son plan de 1000 milliards de dollars environ.

Ponts et chaussées, internet et aqueducs

Ce programme doit en particulier financer des ponts, des routes, des canalisations et des réseaux internet.

Bloqué jusqu’ici par de difficiles négociations, rendues nécessaires par la très faible marge de manœuvre parlementaire des démocrates, le projet semblait avancer.  

Le leader de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, a ainsi fait état mercredi de « bons progrès » et estimé qu’un premier vote de procédure pourrait intervenir « dès ce soir » sur le programme d’infrastructures.

Il s’agit là de l’un des deux piliers du grand programme économique et social dont Joe Biden a fait la clef de voûte de son mandat.

Le président américain veut aussi faire adopter un programme pharaonique de dépenses sociales et environnementales, de 3500 milliards de dollars.

Son administration a par ailleurs annoncé mercredi durcir les règles qui s’appliquent en termes de commande publique pour favoriser les entreprises des États-Unis, autre sujet cher au président américain qui n’est, sur ce point, pas très différent de son prédécesseur Donald Trump.

Contenu américain des achats fédéraux

La Maison-Blanche veut dépoussiérer une loi de 1933, qui prévoit que tous les produits achetés par l’administration fédérale soient fabriqués « de manière substantielle » aux États-Unis, c’est-à-dire que 55 % de la valeur de leurs composants ait été créée sur le sol américain.

Washington veut porter cette proportion à 60 % dans l’immédiat, puis à 75 % plus tard, pour éviter que l’argent public n’aille à des biens fabriqués pour bonne partie à l’étranger.

Autre mesure : mettre en place un barème de prix préférentiels pour certains produits et composants jugés stratégiques, et produits aux États-Unis. Le but étant d’éviter à l’avenir des pénuries de biens importés aussi importants que des équipements médicaux ou des composants informatiques.

L’administration fédérale américaine indique dépenser chaque année 600 milliards de dollars en achats de biens et services, dont la moitié environ pour des produits manufacturés.