(Washington) Personne chez les républicains ne met en doute la « légitimité » de la victoire de Joe Biden, a affirmé mercredi un chef du parti au Congrès américain, prenant le contre-pied des accusations sans fondement de fraudes électorales martelées par Donald Trump.

Par un hasard du calendrier, Kevin McCarthy était reçu à la Maison-Blanche juste après avoir piloté l’éviction de l’élue conservatrice Liz Cheney, devenue bête noire de l’ex-président, et de nombreux élus de son camp, parce qu’elle critique sans relâche son « grand mensonge » sur la présidentielle de novembre 2020.  

« Je ne pense pas que quiconque mette en doute la légitimité de l’élection présidentielle », a déclaré à sa sortie le chef de la minorité républicaine à la Chambre des représentants, apparemment soucieux de démontrer, malgré ce vote, que son parti ne soutenait pas les accusations répétées par Donald Trump.  

« J’estime que tout cela est terminé. Nous nous sommes réunis ici avec le président », a-t-il souligné.

Pendant près de deux heures, Joe Biden s’est en effet entretenu pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir, le 20 janvier, avec les quatre chefs du Congrès : les démocrates Nancy Pelosi, présidente de la Chambre, et Chuck Schumer, chef de la majorité au Sénat, ainsi que les républicains Mitch McConnell, numéro un des républicains au Sénat et Kevin McCarthy.

Plus tôt dans la matinée, les 212 républicains de la Chambre avaient évincé Liz Cheney de son poste de numéro trois du groupe parlementaire, lors d’un vote oral rapidement expédié, à huis clos.  

« Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour garantir que l’ancien président ne s’approche plus jamais du bureau Ovale », a réagi la fille de l’ancien vice-président Dick Cheney.  

Cette élue conservatrice « n’a aucune personnalité et n’a rien à apporter de bon à notre vie politique ou à notre pays », a estimé l’ex-magnat de l’immobilier, dans un communiqué.