(Washington) Une enquête administrative a été ouverte lundi pour déterminer si des responsables au sein du département de la Justice ont tenté de peser pour « altérer les résultats de l’élection présidentielle » en faveur de Donald Trump.

L’inspecteur général du département, Michael Horowitz, a annoncé ces investigations après des articles de presse mettant en cause Jeffrey Clark, un juriste en charge des affaires de droit civil au sein de cette puissante administration.

Assurant contre toute évidence avoir été victime de fraudes, Donald Trump a, selon le New York Times et le Washington Post, comploté début janvier avec M. Clark pour tenter d’évincer le secrétaire par intérim Jeffrey Rosen, qui refusait de le suivre dans sa croisade.

PHOTO MANDEL NGAN, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Selon des médias , Donald Trump a comploté début janvier pour évincer le secrétaire à la Justice Jeffrey Rosen, qui refusait d’« altérer les résultats de l’élection présidentielle » en faveur du président sortant. Ci-haut, M. Trump montant pour la dernière fois à bord de l’hélicoptère présidentiel le 20 janvier, à son départ de la Maison-Blanche.

L’idée était que M. Clark le remplace et intervienne au nom du département pour refuser de certifier la victoire du démocrate Joe Biden dans l’État clé de Géorgie.  

Le président aurait, selon ces médias, renoncé face à la menace de démissions massives au sein du département.

L’enquête de l’inspecteur général vise à déterminer « si des responsables actuels ou passés du département se sont livrés à des actions inappropriées » en vue de modifier le résultat de l’élection, selon un communiqué.

Elle ne s’étendra pas « aux autres responsables gouvernementaux », a précisé M. Horowitz, excluant ainsi de se pencher sur les actes de Donald Trump et de son entourage à la Maison-Blanche.

Jeffrey Clark a assuré dans les médias que ses échanges avec le président avaient été mal rapportés et qu’ils étaient restés « dans le cadre de la loi ».

Les allégations de Donald Trump ont échoué à convaincre les juges, mais ont semé le doute dans l’esprit de millions de ses partisans, si bien que certains se sont lancés à l’assaut du Capitole le 6 janvier au moment où le Congrès certifiait la victoire de son rival.

Cette attaque, qui a fait cinq morts, vaut à l’ancien président d’être renvoyé en procès au Sénat. Il sera jugé en février pour « incitation à l’insurrection ».