(Washington) Donald Trump a affirmé mercredi qu’il ne reconnaîtrait « jamais » sa défaite à la présidentielle et a appelé son vice-président Mike Pence à refuser de certifier la victoire du démocrate Joe Biden lors d’une réunion exceptionnelle du Congrès.

« Nous n’abandonnerons jamais. Nous ne concéderons jamais », a lancé le président républicain devant ses partisans réunis à Washington, la Maison-Blanche en toile de fond, reprenant contre toute évidence ses accusations de fraudes.

« Nous avons remporté cette élection, et nous l’avons remportée largement », a-t-il martelé, alors que les élus des deux chambres doivent se retrouver pour enregistrer formellement le vote de 306 grands électeurs en faveur de Joe Biden contre 232 pour lui.

Certains parlementaires républicains solidaires de sa croisade ont promis d’exprimer des objections mais ils ne devraient pas faire dérailler la procédure, la dernière avant l’investiture du démocrate le 20 janvier, car une partie des élus conservateurs ne les suivront pas.

« Il y a tellement de républicains faibles », ils sont « pitoyables », a commenté le milliardaire new-yorkais.

PHOTO BRENDAN SMIALOWSKI, AGENCE FRANCE-PRESSE

Des milliers de partisans de Donald Trump se sont rassemblés à Washington, mercredi, pour une démonstration de force.

Dernier espoir pour Donald Trump : que son loyal vice-président Mike Pence, qui doit présider la séance, refuse de prononcer la victoire de Joe Biden.

« Si Mike Pence fait la bonne chose, nous gagnons l’élection », a-t-il assuré. « S’il ne le fait pas, ce sera une triste journée pour notre pays », a-t-il ajouté, laissant entendre qu’il doutait de l’attitude de son numéro deux. « Je serai très déçu ».

Le rôle de Mike Pence est strictement protocolaire : il doit « ouvrir » les certificats des résultats dans chaque État et seuls les élus peuvent les contester.

Face à une foule totalement acquise à sa cause, Donald Trump a déroulé ses accusations contre les élections dans plusieurs États contestés, qui ont pourtant été rejetés par les tribunaux, les autorités électorales locales et même Bill Barr, son ministre de la Justice jusqu’à Noël.

« Comment un pays peut-il être gouverné par un président illégitime ? », a-t-il interrogé.