(Washington) Le président Donald Trump a promis lundi une riposte des États-Unis « mille fois plus forte en magnitude » à toute attaque de l’Iran, après des informations de presse faisant état d’un projet d’assassinat par Téhéran d’une diplomate américaine.

« Toute attaque de la part de l’Iran, sous quelque forme que ce soit, contre les États-Unis sera suivie d’une attaque contre l’Iran qui sera mille fois plus forte en magnitude ! », a tweeté M. Trump.

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a affirmé lundi qu’il prenait « au sérieux » des informations sur un projet présumé de l’Iran pour « assassiner » une diplomate américaine, dénoncées comme « sans fondement » par Téhéran.

Selon le site d’informations Politico, qui cite deux responsables américains sous couvert de l’anonymat, les services de renseignement pensent que le gouvernement iranien envisage de tenter d’assassiner l’ambassadrice des États-Unis en Afrique du Sud, Lana Marks, proche de Donald Trump.

La menace, détectée depuis le printemps, est devenue plus précise ces dernières semaines, d’après les sources de Politico, alors que Téhéran entend venger la mort de son puissant général Qassem Soleimani, tué en janvier par une frappe américaine sur ordre du président américain.

« Nous prenons ce genre d’affirmations au sérieux », a dit Mike Pompeo sur la chaîne Fox News.

« Nous savons que la République islamique d’Iran est le premier État soutenant le terrorisme au monde et qu’ils ont déjà perpétré ce genre d’assassinats », « en Europe et ailleurs », a-t-il ajouté.

« Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger chacun de nos responsables du département d’État », a-t-il poursuivi, en mettant en garde l’Iran : « Attaquer un Américain, où que ce soit, quel que soit le moment, qu’il s’agisse d’un diplomate, d’un ambassadeur ou d’un militaire, c’est totalement inacceptable ».

Le ministère iranien des Affaires étrangères avait auparavant estimé qu’il s’agissait de « fausses informations », « sans fondement ».

Son porte-parole a évoqué des « méthodes répétitives et nauséabondes pour créer un climat anti-iranien sur la scène internationale ».

L’Iran a « démontré son adhésion durable aux principes et usages de la diplomatie internationale », tandis que l’administration Trump « a agi au mépris de nombreuses normes et méthodes internationalement acceptées », a-t-il affirmé.

Le président américain a retiré en 2018 les États-Unis de l’accord international sur le nucléaire iranien, jugeant ce texte insuffisant pour empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique et pour endiguer son influence « néfaste » au Moyen-Orient.

Mais malgré des sanctions américaines sans précédent, sa campagne de « pression maximale » n’a pas favorisé la négociation d’un « nouvel accord », objectif affiché par le milliardaire républicain, et les tensions entre les deux pays ennemis restent vives.