(Wilmington) Le candidat démocrate Joe Biden a présenté mercredi sa colistière Kamala Harris, la décrivant comme la « bonne personne » pour l’aider à « reconstruire le pays », s’ils battent Donald Trump et Mike Pence en novembre.

« J’avais le choix, mais je n’ai aucun doute que j’ai choisi la bonne personne pour cette élection vitale pour ce pays », a déclaré M. Biden à l’occasion de leur première apparition ensemble à Wilmington, dans son État du Delaware.

M. Biden a noté que son opposant républicain Donald Trump avait déjà commencé à s’en prendre à la sénatrice noire de Californie qui pourrait devenir la première femme vice-présidente des États-Unis.  

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Joe Biden

« Donald Trump a déjà commencé ses attaques, appelant Kamala “mal intentionnée”, pleurnichant parce qu’elle a été “méchante” avec “ses candidats” », dit l’ex-vice-président américain. « Ça étonne quelqu’un que Donald Trump ait un problème avec une femme forte, ou les femmes fortes en général ? »

Il a souligné que Kamala Harris pouvait désormais servir de source d’inspiration à une nouvelle génération de femmes politiques.

« Ce matin, dans tout le pays, des petites filles se sont réveillées, notamment les petites filles de couleur qui se sentent si souvent oubliées et sous-estimées », a-t-il poursuivi. « Aujourd’hui, peut-être, elles se voient différemment pour la première fois : avec l’étoffe d’un président ou d’un vice-président ».

Kamala Harris, 55 ans, a ensuite pris la parole, pour souligner l’importance du scrutin de novembre.

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Kamala Harris

« Tout ce qui nous importe — notre économie, notre santé, nos enfants, le genre de pays dans lequel nous vivons — tout ceci est en jeu », a-t-elle souligné.  

Née d’une mère indienne et d’un père jamaïcain, Kamala Harris a fait allusion aux manifestations contre les discriminations raciales depuis la mort de George Floyd en mai, notant que le pays était en plein « examen de conscience face au racisme et à l’injustice généralisée » qui a fait descendre dans les rues du pays « une nouvelle coalition de consciences qui exige des changements ».

« L’Amérique est en manque criant d’un dirigeant. Et pourtant nous avons un président qui se préoccupe plus de lui que de ceux qui l’ont élu », a-t-elle ajouté.