(Miami) Le président Donald Trump a jugé vendredi que les relations des États-Unis avec la Chine avaient été « gravement endommagées », citant la crise du coronavirus, et a dit ne pas envisager « pour le moment » de deuxième phase à l’accord économique signé en janvier entre les deux puissances mondiales.

La Chine « aurait pu stopper » l’épidémie de coronavirus et elle ne l’a « pas fait », a de nouveau accusé le président à bord de l’avion présidentiel, en route pour la Floride. « Les relations avec la Chine ont été gravement endommagées », a-t-il assené.  

Interrogé sur une future deuxième phase à l’accord signé après deux années de guerre commerciale, il a répondu : « je n’y pense pas pour le moment ».

« Honnêtement, j’ai beaucoup d’autres choses en tête », a-t-il ajouté.

La pandémie de COVID-19, apparue fin 2019 en Chine, a considérablement envenimé les tensions entre Washington et Pékin. L’administration Trump accuse les autorités chinoises d’avoir tardé à alerter le monde sur l’épidémie, et donc d’être responsables de sa propagation.

Le coronavirus « a des conséquences » sur l’accord commercial préliminaire conclu en début d’année, avait reconnu en juin un conseiller du gouvernement chinois.

Cet accord « de phase une » avait marqué une trêve à la guerre commerciale que se livraient les deux premières puissances mondiales, à coups de taxes douanières punitives sur des centaines de milliards de dollars d’échanges bilatéraux.

Aux termes de cet accord, l’administration Trump s’est engagée à surseoir à toute nouvelle hausse de droits de douane. Les Chinois de leur côté ont promis d’accroître de 200 milliards de dollars sur deux ans leurs achats de produits américains par rapport au niveau de 2017.