(Washington) La Chambre des représentants des États-Unis a rejeté mercredi une motion appelant au lancement d’une procédure de destitution contre le président Donald Trump, invoquée en raison de ses attaques contre quatre élues démocrates issues de minorités.

Le texte, présenté par le démocrate Al Green, a été rejeté à une large majorité (332 pour et 95 contre), illustrant la division régnant sur cette question chez les démocrates, maîtres de la chambre basse du Congrès.  

Une majorité des 235 élus démocrates s’est alliée aux républicains pour reporter l’examen de cette motion à une date indéterminée.

C’est la première fois que la Chambre était appelée à se prononcer sur la destitution du milliardaire républicain depuis son élection en 2016.

Le lancement de cette procédure était soutenu par l’aile gauche du parti démocrate, ulcérée par les attaques considérées comme racistes de M. Trump contre quatre élues démocrates. Il est à l’origine depuis dimanche d’une violente polémique pour leur avoir conseillé de « retourner » dans leur pays d’origine puis les avoir accusées de « détester » l’Amérique.  

La présidente démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi, et les responsables du parti sont très réticents à se lancer sur la voie de la destitution, impopulaire auprès des électeurs.  

Une motion de destitution serait aussi vouée à l’échec devant un Sénat contrôlé par les républicains, offrant à Donald Trump l’occasion de se déclarer blanchi juste avant les élections de 2020.

Plusieurs enquêtes parlementaires sur M. Trump et son entourage sont actuellement menées par plusieurs commissions parlementaires contrôlées par des démocrates.