L'ancien maire de New York, Michael Bloomberg, décidera d'ici la fin du mois s'il se lance ou non dans la course à la présidence.

L'homme d'affaires de 76 ans, qui compte parmi les individus les plus riches du monde, envisage ouvertement de briguer la présidence sous la bannière démocrate depuis l'an dernier. Lors d'un entretien avec l'Associated Press, il a dit avoir « encore trois semaines » pour prendre sa décision, ce qui correspond avec son intention d'annoncer sa décision avant la fin de février.

Il a également réfuté qu'il ne sera pas de la course si l'ancien vice-président Joe Biden se lance.

« Ma décision ne dépend pas de ce que font les autres, a-t-il dit. Ma décision dépend de si j'ai l'impression ou non de pouvoir faire une différence. »

Plusieurs autres démocrates bien en vue sont toujours en réflexion. En plus de M. Biden, l'ancien représentant du Texas Beto O'Rourke devrait annoncer ses couleurs « très bientôt ».

S'il est de la course, M. Bloomberg pourra compter sur des ressources pratiquement sans limites. L'ancien républicain se démarquera aussi par son attitude nettement plus pragmatique envers le gouvernement que celle prônée par d'autres candidats démocrates, qui sont plus proches de l'aile gauche du parti.

M. Bloomberg a dépensé des centaines de millions de dollars pour faire la promotion de priorités libérales comme les changements climatiques, le contrôle des armes et l'immigration. Il a versé plus de 100 millions US pour aider à faire élire des démocrates en 2018.

Il a confirmé vendredi qu'il se « séparera » de sa fondation et de ses affaires privées s'il part à la conquête de la Maison-Blanche, tout comme à l'époque où il était maire de New York.

M. Bloomberg s'était joint au Parti républicain en 2000, avant de le quitter en 2007. Il est alors demeuré indépendant, avant de s'inscrire comme démocrate l'automne dernier.

M. Bloomberg a décoché plusieurs flèches à ceux qui affirment que ses activités d'affaires le placeraient en conflit d'intérêts en tant que candidat présidentiel.

« Certains de ceux qui disent ça sont des législateurs qui acceptent de l'argent des industries qu'ils doivent encadrer, a-t-il dit. Ils devraient peut-être se préoccuper de ce qu'ils font. »