(Washington) Un responsable de la sécurité nationale à la Maison-Blanche affirmera mardi devant le Congrès avoir été « préoccupé » en écoutant l’appel entre Donald Trump et le président ukrainien, selon une copie de sa déclaration obtenue par plusieurs médias américains.  

« J’ai été préoccupé par l’appel », écrit Alexander Vindman dans la déclaration préliminaire qu’il doit donner mardi devant le Congrès et dont des extraits ont été publiés par le New York Times. « Je ne pensais pas qu’il était approprié d’exiger qu’un gouvernement enquête sur un citoyen américain, […] tout cela porterait atteinte à la sécurité nationale des États-Unis ».

Après l’appel, M. Vindman précise avoir « fait part de (s) es préoccupations à l’avocat principal du Conseil de sécurité nationale » de la Maison-Blanche.  

Parmi les personnes entendues par le Congrès dans le cadre de la procédure de destitution de Donald Trump, M. Vindman est le premier à avoir assisté directement à l’appel entre le président américain et Volodymyr Zelensky.

L’opposition cherche à établir si le président républicain a abusé de son pouvoir à des fins personnelles lors de cet appel quand il a demandé à l’Ukraine d’enquêter sur son rival Joe Biden.  

Alexander Vindman est aussi un vétéran de la guerre d’Irak, un titre gage de beaucoup de respect aux États-Unis et notamment sous l’administration Trump, ce qui devrait rendre les attaques à son égard plus difficiles.  

La Maison-Blanche dénonce une « chasse aux sorcières » et refuse de coopérer aux investigations de cette procédure de destitution. Elle a intimé aux membres de l’administration (conseillers, diplomates, ministres…) de ne pas répondre aux injonctions des parlementaires, invoquant la nécessité de protéger le travail présidentiel et notamment la « confidentialité » des échanges avec son entourage.

La Chambre américaine des représentants votera cette semaine pour la première fois en séance plénière sur une résolution formalisant l’enquête en vue de destituer Donald Trump et autorisant des auditions publiques.