Le président Trump a vanté jeudi dans le Wisconsin ce qu'il a présenté comme les fruits économiques de sa politique résumée pendant la campagne d'un slogan «L'Amérique d'abord».

«Nous venons de poser la première pierre d'une usine qui donnera du travail à plus de 13 000 travailleurs du Wisconsin», a-t-il déclaré à l'occasion de l'inauguration d'une usine du géant taïwanais de l'électronique Foxconn.

«C'est l'une des plus grandes usines au monde. Et ce n'est que le début», a-t-il poursuivi, vantant «la baisse des impôts» et la «réduction du nombre de règlementations» depuis son arrivée au pouvoir.

Dans un État qu'il a emporté d'extrême justesse lors de la présidentielle de novembre 2016, M. Trump entend faire de cette usine un symbole du renouveau industriel des États-Unis qu'il appelle de ses voeux.

Le projet, qui a bénéficié d'énormes incitations fiscales, ne fait pas, loin s'en faut, l'unanimité.

Plus largement, le message présidentiel est brouillé par l'annonce récente d'Harley-Davidson, groupe américain emblématique dont le siège est situé à quelques kilomètres de là, également dans le Wisconsin.

Le fabricant de motos a annoncé la délocalisation d'une partie de sa production pour échapper aux tarifs douaniers instaurés par Bruxelles en représailles à ceux de Washington.

Depuis, le locataire de la Maison-Blanche ne décolère pas. «Harley-Davidson devrait rester à 100% en Amérique», a-t-il tweeté mercredi. «Nous n'oublierons pas, vos clients non plus», a-t-il ajouté, menaçant.