Le nouveau secrétaire d'État américain Mike Pompeo a vanté mardi la puissance de la diplomatie américaine, qu'il a promis de mettre au service de la politique étrangère de Donald Trump pour obtenir «les résultats dont l'Amérique a si désespérément besoin dans le monde».

«Je crois détenir le record du plus long voyage au premier jour de travail», a-t-il plaisanté à son arrivée à Foggy Bottom, le bâtiment du département d'État à Washington.

Lors de sa prise de fonction jeudi, Mike Pompeo avait immédiatement pris l'avion pour aller à une réunion de l'OTAN à Bruxelles puis au Moyen-Orient, d'où il n'est rentré que lundi soir. Il s'est donc adressé mardi pour la première fois au personnel diplomatique, qu'il a chaudement remercié pour son «travail incroyable» depuis le départ de son prédécesseur Rex Tillerson, limogé brutalement mi-mars par M. Trump.

«Être ici et regarder le corps diplomatique le plus important du monde me rend terriblement humble», a-t-il lancé sous les applaudissements des employés venus nombreux pour l'écouter.

Insistant à plusieurs reprises sur leurs qualités et l'importance du travail de chacun d'entre eux, il a semblé vouloir prendre le contre-pied de Rex Tillerson, ex-patron du géant pétrolier ExxonMobil critiqué pour sa gestion du département d'Etat, dont il voulait couper le budget et les effectifs. Quinze mois après l'arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, de nombreux postes-clés n'ont toujours pas été pourvus, et Mike Pompeo a promis, lors de son audition devant le Sénat, d'accélérer le processus de nomination.

«Je suis certain d'une chose, c'est que l'Amérique ne peut pas atteindre ses objectifs sans vous tous, sans une politique étrangère américaine déployée à chaque coin de la planète», a-t-il lancé mardi.

«J'ai énormément à apprendre de vous», «je vais vous écouter», «mais en tant que personnes, je sais que je vous connais», a-t-il renchéri, assurant que «l'objectif final» est de «mettre en oeuvre la politique étrangère du président Trump et de l'Amérique autour du monde, d'être le visage diplomatique qui obtient les résultats dont l'Amérique a si désespérément besoin dans le monde.»

Alors que les dossiers du nucléaire iranien et nord-coréen s'approchent d'échéances cruciales, le chef de la diplomatie des États-Unis a promis d'en dire davantage sur ses priorités et sur son «style de leadership» dans les prochains jours, après la cérémonie d'investiture par Donald Trump qui se rendra mercredi au département d'État pour la première fois.