Le ministre américain de la Défense, Jim Mattis, s'est déclaré mardi prêt à travailler «sans réserve» avec John Bolton, le nouveau conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, à la réputation bien établie de «faucon».

«Je n'ai jamais rencontré M. Bolton», a indiqué M. Mattis au cours d'une rencontre avec quelques journalistes au Pentagone.

«Nous allons nous rencontrer et j'ai hâte de travailler avec lui», a poursuivi l'ancien général des Marines.

Il a balayé toutes les questions sur d'éventuelles difficultés à travailler avec l'ancien ambassadeur américain à l'ONU, connu pour son caractère rugueux. «Pas de réserves, pas de soucis du tout. La dernière fois que j'ai vérifié, c'était un Américain. On peut toujours travailler avec un Américain.»

Alors qu'on lui demandait s'il ne s'inquiétait pas de divergences de vues avec M. Bolton qui, contrairement à M. Mattis, milite pour une sortie de l'accord nucléaire avec l'Iran et se dit favorable à des «frappes préventives» contre la Corée du Nord, le chef du Pentagone s'est voulu rassurant.

«J'espère qu'il y aura des opinions différentes sur l'état du monde», a-t-il répondu. «C'est ce qu'il faut, sauf si on veut une pensée de groupe».

L'un de plus grands défenseurs de la voie diplomatique depuis l'arrivée de Donald Trump au pouvoir, M. Mattis s'est exprimé à plusieurs reprises pour un maintien des États-Unis au sein de l'accord nucléaire avec l'Iran et a toujours défendu la voie diplomatique face à la Corée du Nord.