Le commandant des garde-côtes des États-Unis, Paul Zukunft, a déclaré mardi qu'il ne «romprait pas le contrat de confiance» qui le lie à son personnel transgenre, après que Donald Trump a annoncé la semaine dernière que les personnes transgenres ne pourraient plus servir dans l'armée américaine.

Le corps des garde-côtes américain est entré en contact avec les 13 soldats s'étant signalés comme transgenres, a expliqué l'amiral Paul Zukunft à Washington.

«Ils ne sont pas nombreux, mais ils font tous un travail extraordinaire au sein des garde-côtes», a-t-il détaillé.

Paul Zukunft a expliqué avoir été touché par l'histoire, racontée dans le Washington Post, d'un jeune lieutenant, qui a subi une opération de changement de sexe et qui s'inquiète désormais des conséquences qu'auront sur sa vie la mesure annoncée par Donald Trump.

«J'ai personnellement contacté le lieutenant Taylor Miller, qui était en une du Washington Post la semaine dernière. Sa famille l'a reniée, et maintenant c'est le corps des garde-côtes américain sa famille. Je lui ai dit: "Je ne vais pas vous abandonner. On a investi en vous, et vous avez investi dans les garde-côtes. Je ne romprai pas ce contrat de confiance." C'est l'engagement que nous prenons avec nos troupes», a-t-il raconté.

La Maison-Blanche peine encore à détailler l'application de l'interdiction aux personnes transgenres de servir dans l'armée américaine, annoncée par le président sur Twitter.

Le département de la Défense ne semblait pas avoir été prévenu en amont de cette annonce, qui semble diviser au sein de l'armée américaine et dans les rangs républicains.

Le corps des garde-côtes américain a mis en place une équipe d'avocats après les tweets du commandant en chef, a précisé Paul Zukunft.

«Ces propos ont été tenus par le commandant, ce sont ses propos», a commenté la porte-parole des garde-côtes, signifiant ainsi que ces déclarations n'engageaient pas le corps des garde-côtes, qui dépend de la Sécurité intérieure.

«Notre but est de travailler avec tous les ministères concernés, en premier lieu le ministère de la Défense, pour faire appliquer cette nouvelle politique, dans le cadre de la loi», a sobrement réagi la porte-parole de la Maison-Blanche Sarah Sanders, qui a déclaré ne pas avoir eu connaissance des propos de Paul Zukunft.