Le nouveau décret migratoire pris par le président américain Donald Trump et interdisant l'entrée aux États-Unis aux voyageurs de six pays musulmans est un texte «vital» pour la sécurité nationale du pays, a défendu lundi son chef de la diplomatie Rex Tillerson.

«Le décret signé par le président aujourd'hui protégeant la nation contre l'entrée de terroristes étrangers aux États-Unis est une mesure vitale pour renforcer notre sécurité nationale. Le président a pour charge solennelle de protéger le peuple américain», a déclaré le secrétaire d'État lors d'une brève déclaration à la presse.

Donald Trump a repris l'offensive sur l'immigration et la sécurité, avec la signature de ce nouveau décret interdisant l'entrée aux États-Unis aux voyageurs de six des sept pays musulmans initialement ciblés, mais exemptant les détenteurs de visas et de «cartes vertes».

L'Irak ne fait plus partie des pays dont les ressortissants ne pourront plus mettre les pieds aux États-Unis, et son gouvernement s'en est déjà félicité.

«L'Irak est un allié important dans le combat pour vaincre» le groupe djihadiste État islamique, a salué M. Tillerson en rendant hommage aux «soldats courageux qui se battent en lien étroit avec les hommes et les femmes en uniforme américain». Il a remercié le premier ministre irakien Haidar al-Abadi pour «la mise en oeuvre» par le département d'État et le gouvernement irakien de «mesures de sécurité» destinées à «empêcher ceux qui ont un dessein criminel ou terroriste d'entrer aux États-Unis».

Le nouveau patron de la diplomatie américaine, qui s'exprimait depuis le département de la Sécurité intérieure aux côtés du ministre John Kelly et du ministre de la Justice Jeff Sessions, a jugé que «les menaces sur notre sécurité ne cessaient d'évoluer (et que) le sens commun commandait de réévaluer constamment les procédures sur lesquelles nous nous fondons pour protéger notre pays».

M. Tillerson a fait allusion au premier décret de M. Trump du 27 janvier qui avait soulevé un tollé aux États-Unis et à l'étranger et qui avait été bloqué par la justice américaine. «Les services consulaires et de sécurité du département d'État avaient aussitôt engagé un réexamen avec le département de la Sécurité intérieure pour identifier les mesures supplémentaires qui pourraient renforcer nos contrôles sur ceux qui entrent aux États-Unis en provenance de ces sept pays».

Les six pays dorénavant concernés sont les trois figurant depuis des années sur la liste noire du département d'État des États «soutenant le terrorisme» (Iran, Syrie, Soudan) ainsi que trois autres identifiés sous l'administration précédente de Barack Obama comme présentant un risque (Libye, Somalie, Yémen).