La Maison-Blanche a exclu mardi de prendre pour cible des Américains dans des frappes anti-terroristes dans des pays tiers, une approche qui, si elle était confirmée, marquerait une rupture avec l'administration précédente.

«Aucun Américain ne sera jamais pris pour cible», a déclaré Sean Spicer lors de son point de presse quotidien, interrogé sur une récente frappe américaine au Yémen.

En septembre 2011, la mort de l'imam américano-yéménite Anwar al-Aulaqi au Yémen tué par une frappe de drone avait soulevé une controverse aux États-Unis.

Certains experts s'étaient interrogés sur le droit ou non du président d'autoriser le meurtre d'un ressortissant américain à l'étranger au nom de la lutte contre le terrorisme.

«Lorsqu'un Américain part à l'étranger pour mener la guerre contre les États-Unis, et que ni les États-Unis, ni nos partenaires ne sont en position de le capturer avant qu'il ne mène à bien un complot, sa nationalité ne devrait pas le protéger, pas plus qu'un tireur isolé en train de faire feu sur la foule ne devrait être protégé d'un commando de la police», avait argumenté plus tard Barack Obama, défendant sa décision.

Au moins 14 combattants présumés d'Al-Qaïda et un soldat américain ont été tués dimanche dans la première opération commando menée par les États-Unis au Yémen depuis l'arrivée au pouvoir de Donald Trump.

Une fille d'Anwar al-Aulaqi figure parmi les victimes, a indiqué un membre de sa famille.

Durant la campagne, Donald Trump avait affirmé qu'il était favorable à prendre pour cible les familles des personnes visées dans le cadre des opérations anti-terroristes.

Interrogé mardi sur ce point, son porte-parole a éludé, indiquant simplement qu'il s'en remettrait au directeur de la CIA Mike Pompeo et au secrétaire à la Défense James Mattis.