John McAfee, l'excentrique créateur du logiciel antivirus portant son nom, qui a déjà eu par le passé des problèmes avec la justice, va être candidat la présidentielle américaine de 2016.

Son équipe de campagne a déposé mercredi un dossier de candidature devant la Commission fédérale électorale où il a indiqué: «Je crée un nouveau parti dont le nom sera annoncé plus tard».

Son équipe a créé un site web, une page Facebook et un compte Twitter pour soutenir cette candidature. Selon un porte-parole interrogé par l'AFP, une annonce officielle devait être faite dans la journée de mercredi.

John McAfee a déclaré au site Ars Technica qu'il se présentait au nom du «Cyber Party».

«En terme d'idéologie et d'objectifs, ce n'est pas vraiment lié à un parti déjà existant», a-t-il dit.

Mardi, selon Wired Magazine, John McAfee avait déjà révélé hésiter à se lancer dans la course à la présidentielle, affirmant avoir des milliers de courriels qui l'encourageaient en ce sens.

Sur sa page Twitter, M. McAfee se décrit lui-même comme un «millionnaire excentrique». Il aurait amassé une fortune estimée à 100 millions de dollars aux débuts d'internet dans les années 1990, après avoir mis au point un logiciel antivirus qui porte son nom et est maintenant la propriété d'Intel.

Après avoir vendu sa société et fait fortune, il est devenu une sorte d'aventurier et a échoué au Bélize en 2009 après avoir perdu une grande partie de son argent dans des investissements hasardeux. Il a notamment perdu gros lors de la crise financière de 2008.

John McAfee a défrayé la chronique en 2012 après la mort de son voisin dans ce petit pays d'Amérique centrale où il vivait à l'époque. La police, qui l'avait découvert vivant avec une jeune fille de 17 ans, et avec plusieurs armes dans sa maison, l'avait interrogé sur ce meurtre pour lequel il a toujours clamé son innocence.

Il est parvenu à fuir le Bélize, où il dit avoir laissé ce qui lui restait de ses biens.

Il a de nouveau fait parler de lui le mois dernier, arrêté dans le Tennessee pour conduite sous l'emprise de stupéfiants et poursuivi pour détention d'une arme alors qu'il était sous l'emprise de stupéfiants. Il a été libéré en échange d'une caution de 5000 $.