Environ 24% des personnes qui ont souscrit une couverture maladie via les portails internet de la réforme «Obamacare» étaient de jeunes adultes, a annoncé l'administration américaine lundi, une proportion que le gouvernement espère augmenter pour renforcer l'équilibre du système.

Le département américain de la Santé a rendu public lundi un rapport indiquant que près de 2,2 millions de personnes avaient souscrit une assurance privée via les portails de la réforme entre le 1er octobre et le 28 décembre 2013, un chiffre affiné par rapport à une première estimation publiée le 31 décembre (2,1 millions).

Par rapport aux objectifs initiaux, les souscriptions sont en retard mais l'accélération était forte en décembre (1,8 million), après des mois d'octobre et novembre qui ont vu très peu d'inscriptions en raison de problèmes informatiques majeurs.

Parmi ces assurés, le nombre de jeunes adultes (18 à 34 ans) est regardé à la loupe par les assureurs, car cette population en meilleure santé, et donc moins coûteuse, doit être surreprésentée parmi les assurés pour équilibrer le système et éviter une hausse des tarifs au-delà de 2014.

Une étude d'experts de la Kaiser Family Foundation indiquait en décembre que les 18-34 ans représentaient 40% du marché potentiel d'«Obamacare», soit plus que les 24% observés à ce jour.

Les primes d'assurance des 18-34 ans permettront de subventionner le coût des soins des assurés plus âgés.

«La tendance à ce jour suggère un équilibre approprié, mais attention, nous ne sommes qu'à la moitié de la période de souscription, et nous nous attendons à une hausse de la proportion de jeunes adultes», a reconnu lors d'une conférence de presse téléphonique Mike Hash, du département de la Santé.

Pour bénéficier d'une assurance en 2014, les gens ont jusqu'au 31 mars pour s'inscrire, et l'administration s'attend à ce que les jeunes adultes ne le fassent qu'au dernier moment.

Environ 79% des 2,2 millions d'assurés ont bénéficié d'une aide financière publique pour payer leurs primes, selon le rapport.

Mais une autre statistique cruciale, le nombre de personnes qui vivaient sans assurance auparavant, n'a pas été publiée par le gouvernement, qui dit ne pas encore disposer de l'information. Une partie des 2,2 millions d'assurés pourraient en effet n'avoir fait que renouveler leur assurance existante.

La réforme vise à convaincre les personnes sans couverture maladie, actuellement une cinquantaine de millions aux États-Unis, de s'assurer.