L'unité au sein des républicains à Washington s'est effritée, lundi, alors que le Sénat a rejeté leur dernière demande de repousser la réforme du système de santé, afin d'éviter un arrêt de travail forcé de la fonction publique fédérale, appréhendée lundi soir à minuit.

Même avant le vote du Sénat - de 54 contre 46 -, le marché boursier chutait à mesure qu'augmentaient les peurs de la première «fermeture de gouvernement» en 17 ans aux États-Unis.

Un arrêt partiel de la fonction publique bloquerait des millions de dollars d'allocations diverses et des hypothèques aux particuliers, et la délivrance des passeports seraient retardée.

Le président Barack Obama a pressé les élus d'agir de façon responsable et dans l'intérêt des citoyens américains, plutôt que de se chamailler.

À la Maison-Blanche, M. Obama a affirmé qu'il était prêt à discuter des questions de budget à long terme avec les membres du Congrès, mais que le seul moyen d'y arriver serait que tout le monde fasse preuve de bonne foi, «sans menacer d'atteindre les femmes, les enfants et les vétérans avec une paralysie de la fonction publique».

S'attendant à un rejet du Sénat de leur demande de retarder d'un an la mise en oeuvre de la nouvelle loi sur la santé et d'éliminer une taxe sur des appareils médicaux, les leaders républicains se sont réunis dans le bureau du président de la Chambre des représentants, John Boehner, pour planifier leur stratégie.

Des autorités ont révélé que, bien que le temps commençait manquer, ils espéraient faire au moins une autre tentative d'obtenir l'approbation de la Maison-Blanche, vraisemblablement sur le report d'un an de l'obligation pour les gens de se procurer une assurance maladie, sans quoi des amendes s'appliqueraient.

Pour la première fois depuis le début de cette querelle, il y a une semaine, la stratégie des républicains a causé des désaccords remarqués publiquement au sein du parti.

Le représentant républicain de la Pennsylvanie Charles Dent a affirmé qu'il était prêt à voter pour un règlement autonome qui maintiendrait le fonctionnement du gouvernement sans toucher au projet de réforme du système de santé. Il a pressé les leaders de son parti à permettre un vote selon ces termes.

La sénatrice républicaine du Maine, Susan Collins, a aussi soutenu, dimanche, être prête à appuyer un vote pour éviter l'arrêt des activités de la fonction publique.

«Nous n'avons pas abandonné Obamacare, mais pour cette semaine, il se pourrait qu'il nous faille l'oublier», a affirmé un autre républicain, le représentant Doug Lamborn, du Colorado.