Le président américain Barack Obama se rend jeudi au Texas pour présenter des mesures en faveur de la classe moyenne et «encourager le Congrès» à légiférer dans le même but, après la publication de chiffres du chômage encourageants la semaine dernière.

Le dirigeant démocrate va passer une partie de la journée à Austin, capitale et enclave démocrate d'un État jusqu'ici acquis à ses adversaires républicains, pour inaugurer une «tournée de l'emploi et des opportunités pour la classe moyenne», a précisé un responsable de la Maison-Blanche sous couvert d'anonymat.

Cette tournée illustrera les thèmes défendus par le président lors de sa campagne de réélection de 2012 et son discours sur l'état de l'Union début février, l'idée que «la classe moyenne est le moteur de la croissance économique», selon la même source.

Mais les républicains, qui détiennent la majorité à la Chambre des représentants depuis 2011, ont bloqué l'essentiel des mesures de relance proposées par M. Obama, et obtenu au contraire un resserrement des cordons de la bourse budgétaire.

Les chiffres publiés vendredi dernier ont montré une baisse du taux de chômage officiel à 7,5 % grâce à des créations nettes d'emploi plus importantes que prévu, mais l'emploi continue à pâtir des conséquences de la récession de 2007-2009. Le taux de chômage officiel début 2008 était de 5 %.

Le message du président jeudi sera consacré à la nécessité d'«investir (...) dans l'emploi, la formation et les opportunités», selon le responsable de l'exécutif.

Parmi les mesures avancées figurera la création de trois «instituts pour l'innovation» bénéficiant au secteur manufacturier. M. Obama appellera le Congrès à allouer un milliard de dollars pour faire ensuite monter ce nombre d'instituts à 15.

Sans surprise, les républicains, qui ont dans le passé accusé M. Obama de continuer à faire campagne plutôt que de négocier avec eux, ont réagi de façon mitigée à ce déplacement.

«J'espère que le président viendra au Texas pour prendre quelques notes», a affirmé l'un des deux sénateurs républicains de l'État, John Cornyn. «J'espère qu'il verra la puissance d'impôts bas, de règlements raisonnables et d'un environnement favorable aux entreprises», a-t-il ajouté.