La famille du Bangladais arrêté mercredi à New York alors qu'il voulait faire sauter un bâtiment de la réserve fédérale a assuré jeudi que leur proche, pieux musulman, n'avait jamais montré de signe de radicalisation.        

Selon le beau-frère de Quazi Mohammad Rezwanul Ahsan Nafis, sa famille s'était entretenue avec lui quelques heures avant son arrestation et avait même discuté d'une épouse possible pour lui.

« On a entendu les informations ce matin. Ici, tout le monde pleure », a dit à l'AFP ce proche de 21 ans, qui se présente sous le seul prénom de Arik.

« Nafis n'a jamais montré une quelconque forme de radicalisation lorsqu'il était au Bangladesh. Il faisait ses prières cinq fois par jour et lisait le coran tous les jours », a-t-il ajouté, interrogé depuis le domicile familial à Dacca.

Selon ce proche, Nafis, 21 ans, était arrivé aux États-Unis l'an dernier avec l'un de ses oncles. Il s'était dans un premier temps rendu à l'Université du Missouri avant de déménager à New York.

Depuis, sa famille, qui vit dans un quartier de la classe moyenne dans le nord de la capitale, a gardé des contacts réguliers avec lui, a indiqué Arik.

Avant de quitter le Bangladesh, Nafis était étudiant en génie électrique à l'Université North South de Dacca, selon un porte-parole de cette université.

Le bâtiment que visait Quazi Mohammad Rezwanul Ahsan Nafis se trouve à proximité du site du World Trade Center, cible des attentats du 11-Septembre qui avaient fait près de 3000 morts en 2001 dans le sud de Manhattan.

Mais Nafis était suivi depuis des mois par le FBI, qui avait rendu sa bombe inopérante, et les autorités ont précisé que personne n'a jamais été en danger.

La procureure fédérale de Brooklyn Loretta Lynch a précisé dans un communiqué que le jeune homme était arrivé aux États-Unis en janvier 2012, dans le but de commettre un attentat.

Évoquant des liens à l'étranger avec Al-Qaïda, il avait alors tenté de créer une cellule terroriste aux États-Unis et cherché des contacts avec Al-Qaïda à l'intérieur du pays, pour l'aider à perpétrer son attentat.

Mais l'une de ses « recrues » était une source du FBI, ce qui a permis aux autorités de surveiller le jeune homme durant les mois où il s'est préparé.