Un suspect a été arrêté mercredi dans l'enquête sur des coups de feu tirés la semaine dernière près de la Maison-Blanche, alors qu'une balle a été retrouvée encastrée dans une vitre de cette résidence entourée de mesures de sécurité draconiennes au centre de Washington.

Le président Barack Obama et son épouse Michelle, qui habitent en permanence à la Maison-Blanche avec leurs deux filles et la mère de Mme Obama, étaient en déplacement à San Diego (Californie, ouest) vendredi au moment présumé des tirs, qui n'ont pas fait de victime.

Oscar Ramiro Ortega-Hernandez, recherché depuis vendredi, a été interpellé mercredi midi dans un hôtel près d'Indiana en Pennsylvanie (nord-est), à 300 km au nord-ouest de la capitale fédérale, a annoncé le Secret Service, la police d'élite chargée de protéger le président et les hautes personnalités.

Selon un porte-parole de cette police, Edwin Donovan, «Ortega-Hernandez est actuellement détenu par la police de Pennsylvanie». Aucun autre détail n'a été donné dans l'immédiat sur le suspect ou les raisons qui pourraient expliquer son geste présumé.

Le jeune homme de 21 ans faisait l'objet d'un avis de recherche à la suite de la découverte d'indices dans une voiture abandonnée vendredi soir à sept pâtés de maison de la Maison-Blanche, peu après que les tirs eurent été entendus par des policiers en faction au sud de la résidence.

Selon le Secret Service, les tirs se sont produits à la hauteur du 1600 Constitution Avenue, entre l'Ellipse, le jardin situé juste au sud du complexe de la Maison Blanche, et l'obélisque dressé au milieu du Mall, l'immense parc rectangulaire du centre de la capitale, et que Constitution Avenue délimite au nord.

De même source, cet endroit est situé à environ 600 à 700 mètres au sud de la Maison-Blanche. La circulation n'est pas restreinte sur Constitution Avenue et le public à pied a normalement accès à l'Ellipse, mais en aucun cas à la pelouse sud, étendue à découvert qui sépare ce jardin de la résidence exécutive.

Plus tôt mercredi, le Secret Service avait annoncé qu'une balle avait été retrouvée encastrée la veille dans une fenêtre au vitrage blindé de la résidence, et qu'un autre projectile avait été découvert à proximité.

«Une balle a été stoppée par le verre blindé placé derrière le verre extérieur d'origine», a souligné M. Donovan, en remarquant que «ces dégâts n'ont pas été formellement liés à l'incident de vendredi, et (qu')une inspection de l'extérieur de la Maison-Blanche se poursuit».

Sollicité par l'AFP, M. Donovan n'a pas souhaité donner plus de détails sur le calibre de la balle, l'arme utilisée, ni même la fenêtre précise qui a été touchée.

La façade sud de la Maison-Blanche comporte trois niveaux, dont le dernier est occupé par les appartements privés du président et de sa famille. La chambre à coucher principale de la résidence, une salle à manger, le salon de réception dit «ovale jaune» et la chambre à coucher dite «Lincoln» y disposent d'ouvertures vitrées au sud.

L'enceinte de la Maison-Blanche est sévèrement gardée par le Secret Service, dont des tireurs d'élite sont postés en permanence sur le toit. Mais la résidence a déjà été à plusieurs reprises visée par des tirs ces dernières années.

L'un des incidents les plus notables s'était produit en octobre 1994, lorsque Francisco Duran, un homme de 26 ans, avait tiré deux douzaines de balles contre le bâtiment où se trouvait le président de l'époque, Bill Clinton. Duran avait été condamné l'année suivante à 40 ans de prison.