Les nouveaux élus de la Chambre des représentants ont été assermentés mercredi midi - et ceux qui appartiennent au camp républicain promettent de mener d'importantes batailles législatives contre l'administration Obama en ce qui a trait à la taille du gouvernement et aux dépenses étatiques.

La démocrate Nancy Pelosi a donc passé le flambeau au républicain John Boehner, un conservateur du Midwest.

M. Boehner a déclaré que l'objectif poursuivi par les représentants du Parti républicain était de remettre le gouvernement entre les mains des citoyens et d'agir de façon honnête et responsable.

Il a également décoché une flèche en direction des démocrates en affirmant que les législateurs savaient pertinemment que le privilège de siéger à la Chambre était temporaire. Lors des élections de mi-mandat, le parti de M. Obama avait subi un cuisant revers, faisant passer la Chambre aux mains de la majorité républicaine.

Il a reconnu que les deux partis mettraient du temps à panser leurs plaies, mais qu'ils étaient déterminés à travailler pour le bien commun.

Le nouveau président de la Chambre promet d'organiser un vote très bientôt afin d'abolir la réforme du système de santé promulguée par Barack Obama à la fin mars.

Lui et le nouveau leader de la majorité républicaine, Eric Cantor, estiment qu'en agissant ainsi, les élus du Parti républicain rempliront la promesse qu'ils ont faite aux électeurs lors des élections de mi-mandat ayant permis au Parti républicain de reprendre le contrôle de la Chambre basse.

Les représentants républicains de la Chambre devraient voter en faveur de cette proposition, mais celle-ci devrait ensuite être annulée par le Sénat, où les élus démocrates détiennent toujours la majorité.

L'issue de ce vote pourrait donner un avant-goût des deux dernières années du mandat de Barack Obama - une période qui serait marquée par une division sur le plan législatif pour le gouvernement.

Mais dans un pays toujours fragilisé par les conséquences de la crise financière et économique, l'hypothèse déplaît. C'est pourquoi le président Obama espère que ses adversaires politiques se montreront ouverts au compromis.

«J'ai confiance qu'ils prendront conscience que notre travail est de gouverner, de s'assurer de créer des emplois pour les Américains et de contribuer au développement d'une économie compétitive pour le 21e siècle», a déclaré le président mardi alors qu'il se trouvait à bord de l'appareil qui les ramenait, sa famille et lui, à Washington après deux semaines de vacances à Hawaï.