Le républicain John Boehner, qui devrait assumer la présidence de la Chambre des représentants après la victoire de son camp aux législatives, a promis mercredi qu'il ferait pression sur le président Barack Obama sur la fiscalité lors d'une réunion à la mi-novembre.

«Je pense que prolonger les taux d'imposition actuels, et les rendre permanents va réduire les incertitudes en Amérique et aider les petites entreprises à créer de nouveau des emplois», a dit M. Boehner, indiquant qu'il comptait évoquer ce sujet lors d'une rencontre avec le président à la Maison-Blanche le 18 novembre.

Le républicain, appelé à succéder à la démocrate Nancy Pelosi à la présidence de la Chambre, a également indiqué que son camp entendait obtenir un gel des embauches du gouvernement et des salaires de ses employés.

Il s'exprimait alors que les parlementaires s'apprêtent à entamer la semaine prochaine une session du Congrès sortant, dite «lame duck session», jusqu'en janvier, qui doit notamment étudier la prolongation d'allègements fiscaux votés en 2001 et 2003, sous l'administration Bush et qui expirent en janvier.

En l'absence d'accord, tous les Américains verraient leurs impôts augmenter en 2011.

La plupart des démocrates disent vouloir prolonger les allègements fiscaux, sauf pour les Américains les plus riches. Souhaitant réserver à l'avenir ce dispositif aux familles gagnant moins de 250 000 $ par année, ils estiment qu'une prolongation des allègements pour les plus riches coûterait 700 milliards $ sur 10 ans, gonflant le déficit du pays.

Le président Obama a récemment évoqué la possibilité d'un compromis sur ces questions, avec une possible extension provisoire des allègements pour les plus riches en échange d'une pérennisation des allègements pour les autres.