Le porte-parole de la Maison Blanche s'est dit «perplexe» mardi quant à l'idée que Benjamin Netanyahou ait été humilié à dessein par le président américain Barack Obama lors de la visite du Premier ministre israélien la semaine dernière à Washington.

M. Netanyahou avait été reçu le 23 mars à la Maison Blanche par M. Obama, en pleine crise de confiance entre les deux alliés sur la question de nouvelles constructions israéliennes dans la partie orientale annexée de Jérusalem, alors que les États-Unis tentent, jusqu'ici en vain, d'obtenir un redémarrage des négociations israélo-palestiniennes.

La réunion n'avait pas donné lieu à une conférence de presse, ni à une séance photo. Les médias israéliens avaient ensuite considéré que M. Netanyahu avait été humilié par M. Obama.

«Je suis perplexe quant à la notion selon laquelle, d'une façon ou d'une autre, c'est une mauvaise chose que d'obtenir deux heures avec le président, quasiment tout seul», a déclaré mardi le porte-parole de M. Obama, Robert Gibbs.

«Cela ne me semble pas constituer une grosse punition», a-t-il ajouté lors de son point de presse quotidien.

Dimanche dernier, le principal conseiller de M. Obama, David Axelrod, avait affirmé qu'aucun «affront» n'avait été fait à M. Netanyahu lors de sa visite.

«Il ne s'agissait pas d'une visite de protocole, ce n'était pas une cérémonie. C'était une réunion de travail, une réunion de travail entre amis», avait déclaré M. Axelrod à la chaîne de télévision CNN.

«Il n'avait aucun désir de faire un affront. Israël est un pays proche, cher au coeur et précieux pour les États-Unis. Un allié important. Ce lien est solide», avait ajouté le conseiller présidentiel.

M. Axelrod avait toutefois ajouté que «parfois, l'amitié consiste à s'exprimer de façon abrupte».