Le nombre de délits liés à l'origine ethnique, la religion ou l'orientation sexuelle a légèrement augmenté de 9500 en 2007 à 9700 victimes en 2008 aux États-Unis, le racisme restant la motivation principale, selon des chiffres publiés lundi par la police fédérale.

Parmi les infractions commises contre des personnes (5542 cas), sept meurtres et onze viols ont été, selon le rapport annuel du FBI, directement motivés par des discriminations en 2008. Près de la moitié des autres infractions relevaient de l'intimidation, 32% d'agressions simples et 18,5% d'agressions graves.

Les trois-quarts des victimes étaient noires et 61% des 6927 auteurs connus de ces infractions étaient blancs (20% sont noirs), précise encore le FBI.

Environ 17% des délits ont été perpétrés en raison de discrimination à l'orientation sexuelle - dans 96% de ces cas parce que les victimes étaient homosexuelles, hommes et femmes.

Une victime sur cinq a en revanche été agressée pour des raisons religieuses, les juifs représentant deux-tiers des victimes de ce type de violences, et les musulmans 8% des cas, en baisse par rapport à 2006 (12%).

Ce sont les Hispaniques, qui représentent environ 15% de la population des États-Unis, qui sont les plus touchés par les discriminations liées à l'origine ethnique, avec 1148 infractions commises contre eux.

Le FBI établit ces statistiques en s'appuyant sur un réseau de 13 690 agences locales témoins situées dans la plupart des 50 États. Plus de 80% de ces agences-témoins ne rapportent aucune infraction liée à une discrimination en 2008.