Plus de 750 suspects ont été interpellés à la frontière mexicaine, aux États-Unis, lors d'une vaste opération anti-drogue menée depuis 21 mois. Rien que dans la nuit de mardi à mercredi, plus de 50 membres présumés d'un puissant cartel mexicain, ont été arrêtés, a expliqué le ministre américain de la Justice mercredi.

Les cartels sont «lucratifs, ils sont violents et ils opèrent avec un agenda étourdissant et précis», a expliqué Eric Holder, lors d'une conférence de presse.

Le ministre de la Justice a également suggéré qu'un retour à une interdiction des ventes d'armes aux Etats-Unis permettrait de réduire les effusions de sang au Mexique.

Les raids ont été coordonnés par l'Agence américaine de lutte contre le trafic de drogues (DEA) et se sont déroulés mercredi en Californie, dans le Minnesota, dans le Maryland et dans la banlieue de Washington DC.

Le cartel de Sinaloa est accusé d'être responsable d'une flambée de violence dans la région: enlèvements, meurtres et autres crimes. En 2008, 6000 personnes ont été tuées au Mexique, dans des affaires liées à la drogue.

L'opération, baptisée Xcellerator, a montré que les organisations clandestines disposaient de ramifications tentaculaires, de Washington à Los Angeles mais aussi dans de petites localités, jusqu'ici très calmes, comme Stowe (dans le Vermont) et Iowa City, a ajouté Eric Holder.

Sinaloa est devenu l'une des plus importantes mafias du monde, dans le milieu du crime organisé, a précisé Michele Leonhart, la responsable de l'Agence de lutte contre le trafic de drogues.

Les violences sont liées au fait que les cartels se disputent la porte d'entrée des Etats-Unis, l'un des plus gros clients au monde sur le marché des stupéfiants.

«Ils ont été durement touchés et leur capacité à répandre la mort et la destruction va être diminuée après les arrestations», selon Michele Leonhart.