Le président du Kosovo Fatmir Sejdiu a qualifié mardi les propos du président serbe Boris Tadic sur l'éventualité d'une «partition» du Kosovo de «tentative vaine» visant à remettre en cause «l'intégrité» territoriale du Kosovo, dont Belgrade rejette l'indépendance.

 «Il s'agit d'une tentative vaine de remettre en question l'intégrité (territoriale) du Kosovo», a déclaré M. Sejdiu à la presse.

Le président du Parlement kosovar, Jakup Krasniqi, a estimé qu'il ne s'agissait pas de «la première tentative de Belgrade d'obtenir une partition du Kosovo».

«Le Kosovo a ses frontières que la communauté internationale reconnaît de plus en plus», a-t-il dit.

Le président serbe a déclaré dans une interview dans la nuit de lundi à mardi à la télévision d'Etat RTS être «disposé à considérer cette option (la partition) également, si toutes les autres précédentes sont épuisées, mais il y en a un certain nombre».

Il était interrogé sur le fait de savoir si pour Belgrade «la partition du Kosovo est acceptable».

Le Kosovo a proclamé son indépendance le 17 février. Elle a été reconnue à ce jour par 47 des 192 pays membres de l'ONU, dont les Etats-Unis et la plupart des pays membres de l'Union européenne.

Belgrade s'oppose à cette proclamation d'indépendance et considère toujours le Kosovo comme l'une de ses provinces. La Serbie est soutenue dans les enceintes internationales par la Russie.

La majorité des quelque deux millions d'habitants du Kosovo sont des Albanais. Les Serbes sont toutefois majoritaires dans le nord, adossé à la Serbie, mais ils résident également dans des enclaves dispersées à travers le territoire du Kosovo.