Les discussions entre experts sur l'application de l'accord conclu fin novembre à Genève sur le programme nucléaire iranien controversé «progressent mais lentement», a estimé un haut responsable iranien samedi après trois jours de négociations à Genève.

Ces discussions techniques entre représentants de l'Iran et des grandes puissances, débutées jeudi à Genève, «ont été étendues à une troisième journée», a ajouté Abbas Araqchi, vice-ministre iranien des Affaires étrangères à la télévision d'État iranienne.

Une quatrième journée de négociations pourrait être envisageable dimanche, a laissé entendre le vice-ministre, qui ne participe pas aux discussions, cité par l'agence officielle Irna.

Les experts de l'Iran et du groupe des «5+1» (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) s'étaient déjà rencontrés lors de quatre jours de négociations à Vienne, interrompues dans la nuit du 12 au 13 décembre.

Le 12 décembre, Washington avait en effet annoncé avoir ajouté à sa liste noire une dizaine d'entreprises et d'individus soupçonnés de contourner le programme de sanctions internationales contre l'Iran, provoquant ainsi le retour prématuré des experts iraniens à Téhéran.

L'Iran a accepté de revenir à la table des négociations après que la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, qui représente le groupe 5+1, a assuré que le groupe était «déterminé à mettre en oeuvre l'accord de Genève».

Cet accord conclu le 24 novembre à Genève entre les «5+1» et l'Iran, une avancée diplomatique majeure, prévoit une limitation de l'enrichissement d'uranium en Iran pendant une période de 6 mois, au cours desquels il n'y aura pas de nouvelles sanctions.

L'Iran est soupçonné malgré ses dénégations de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert de programme nucléaire civil.