Barack Obama, reparti en campagne dans l'Iowa, a exploité mercredi la vague de moqueries provoquées par un raccourci malheureux sur les femmes fait par Mitt Romney lors du deuxième débat télévisé des deux candidats à la Maison-Blanche.

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Le républicain qui répondait mardi soir à une question sur la parité, s'était vanté d'avoir oeuvré à l'équité entre hommes et femmes au sein de son équipe dirigeante lorsqu'il était gouverneur du Massachussets.

«Nous nous sommes tous efforcés de trouver des femmes qui avaient les compétences et les qualifications pour devenir membres de notre équipe (...) Et j'ai rapporté des classeurs entiers pleins de ... femmes», avait-il lâché, au lieu de dire des «classeurs pleins de C.V. de femmes».

Cette simple omission a déclenché une cascade de commentaires ironiques sur Twitter, tandis que des blogs diffusaient des photo-montages plus ou moins sexistes de classeurs scolaires renfermant des photos ou des dessins de femmes.

Mercredi, une page «Des classeurs pleins de femmes» étaient créee sur Facebook et recevaient l'approbation de 303 000 internautes.

En déplacement sur un campus universitaire dans l'Iowa, Barack Obama s'est empressé de rebondir sur cette nouvelle gaffe de son adversaire, faisant la promotion de son engagement pour le droit des femmes et par la même occasion, de son plan de recrutement de milliers de professeurs de mathématiques et de sciences.

«Je dois vous dire que nous n'avons pas besoin de faire la collection de classeurs pour trouver des jeunes femmes compétentes, motivées et talentueuses, prêtes à apprendre et à enseigner dans ces domaines», a lancé le président Barack Obama.

«Et lorsque les jeunes femmes obtiennent leur diplôme, elles devraient toutes avoir le même salaire (que les hommes, ndlr) pour un même poste. C'était pourtant facile de répondre à cette question», a-t-il lancé sous un tonnerre d'applaudissements.

Barack Obama et Mitt Romney ont repris mercredi leur quadrillage des États-clés américains pour convaincre les électeurs indécis à 20 jours de la présidentielle, au lendemain d'un deuxième débat télévisé sous haute tension.