Barack Obama s'en est pris jeudi aux tentatives de recentrage de son adversaire républicain, ironisant sur le «Mitt Romney nouveau, remis à jour» qui selon lui est apparu récemment dans la campagne de la présidentielle américaine.

Devant 9200 personnes rassemblées à l'université de Miami (Floride, sud-est), M. Obama est revenu à la charge sur le plan de réduction d'impôts de son adversaire républicain, qui favoriserait les plus riches et pèserait sur la classe moyenne selon les démocrates.

M. Romney, lors du premier des trois débats télévisés qui l'avait opposé le 3 octobre à M. Obama, avait démenti que le coût de son plan s'élève à 5000 milliards de dollars.

«Le gouverneur Romney fait l'article de ce plan depuis près d'un an. Lors de l'un des débats des primaires (républicaines), il a promis fièrement que les nouvelles réductions d'impôts en plus de celles (promulguées par l'ancien président George W.) Bush couvriraient les 1%» de plus riches», s'est exclamé M. Obama.

«Mais on ne le saurait pas en écoutant le Mitt Romney nouveau, remis à jour», a assuré le président. «Après avoir fait campagne pendant un an en assurant qu'il était sévèrement conservateur, Mitt Romney essaie de vous convaincre qu'il était sévèrement en train de plaisanter!»

M. Obama, qui a perdu une grande partie de son avance dans les sondages après le débat lors duquel il a effectué une prestation sans relief, tente depuis de relancer sa campagne et accusant M. Romney de cacher ses véritables intentions.

«Ce qu'il vendait ne marchait pas. Parce que les gens ont compris que ses idées n'aideraient pas la classe moyenne (...) Mitt Romney est désormais pour ce que vous approuvez, quoi que ce soit. D'un coup, il adore la classe moyenne (...) il adore (le système d'assurance-maladie public) Medicare», a poursuivi M. Obama.

«Le gouverneur Romney fait comme si vous n'aviez pas fait attention depuis un an et demi. Il dira tout ce qui est nécessaire pour essayer de gagner», a encore assuré le président, qui effectuait un déplacement de quelques heures en Floride, un État crucial dans la perspective du 6 novembre.

Il devait participer en soirée à Miami à une séance de souscription avec l'actrice Eva Longoria.