Le Pentagone a justifié vendredi le bombardement de djihadistes qui avaient remis cette semaine un site stratégique à des forces locales alliées de Washington, soulignant que les États-Unis n'avaient pas participé à cet accord.

Les derniers combattants du groupe armé État islamique qui tenaient le barrage de Tabqa et des quartiers de la ville du même nom ont remis cette semaine leurs positions aux Forces démocratiques syriennes (FDS), après avoir rendu leurs armes lourdes et désamorcé des engins explosifs.

Mais certains de ces djihadistes ont été ensuite visés par des frappes aériennes américaines.

Ces djihadistes «n'avaient pas noué d'accord avec nous», a indiqué un porte-parole du Pentagone, le major Adrian Rankine-Galloway.

«Ils avaient un accord» avec les Forces démocratiques syriennes «pour quitter le barrage et les dernières zones de la ville», a indiqué de son côté Jeff Davis, un autre porte-parole.

«Mais cela ne change pas le fait que lorsque nous voyons des combattants sur-le-champ de bataille et avons l'occasion de les frapper, nous le faisons», a-t-il déclaré, en précisant que les combattants ne s'étaient pas rendus, mais avaient simplement quitté les lieux.

Les responsables militaires américains répètent souvent que leur objectif est d'annihiler le groupe armé État islamique.

Mais les États-Unis respectent les usages de la guerre et la convention de Genève, et ne tireront pas par exemple sur des combattants agitant des drapeaux blancs pour se rendre, a indiqué un responsable de la Défense sous couvert d'anonymat.

La conquête mercredi de Tabqa, après des semaines de combats, est l'une des plus importantes victoires des FDS, l'alliance arabo-kurde soutenue par Washington qui combat l'EI depuis 2015.

La ville est située à 55 kilomètres au sud-ouest de Raqa, la capitale de facto des djihadistes.