Les nouvelles sanctions imposées à la Corée du Nord sont «cruelles, immorales et inhumaines» et ne feront qu'accélérer son programme nucléaire, a averti lundi le ministère nord-coréen des Affaires étrangères, dans un communiqué publié par l'agence officielle KCNA.

Le nouveau train de sanctions adopté la semaine passée par le Conseil de sécurité de l'ONU constitue un «acte d'hostilité pour éliminer physiquement le peuple» nord-coréen, dénonce le ministère, cité par KCNA.

Cette huitième série de sanctions adoptée le 11 septembre vise à punir Pyongyang pour avoir mené un nouvel essai nucléaire. Interdisant notamment ses exportations de textile et réduisent ses approvisionnements en pétrole, elles pourraient coûter 2 milliards de dollars au pays, qui a dénoncé la semaine passée des mesures «scélérates».

«La multiplication des initiatives des États-Unis et de leurs vassaux pour imposer des sanctions et faire pression sur la RPDC (République populaire démocratique de Corée) ne fera qu'accélérer notre rythme vers la réalisation complète de notre force nucléaire», affirme-t-il.

L'administration américaine a indiqué qu'elle profiterait de l'assemblée générale des Nations unies, qui se tient cette semaine à New York, pour exiger la pleine application des sanctions internationales contre la Corée du Nord, menaçant celle-ci de «destruction» si elle continuait à provoquer Washington et ses alliés.

Lors d'un entretien téléphonique lundi , le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping se sont engagés à «maximiser la pression sur la Corée du Nord via une application vigoureuse des résolutions de l'ONU», selon la Maison-Blanche.

Principale partenaire économique de la Corée du Nord, la Chine, comme la Russie, ont exprimé des réticences face à la volonté américaine de renforcer toujours plus les sanctions. Depuis, Washington a appelé Pékin et Moscou à faire davantage pression pour pousser le régime de Kim Jong-Un à abandonner ses ambitions nucléaires et à revenir à la table des négociations.

Les ministres des Affaires étrangères des pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU doivent par ailleurs se réunir jeudi pour discuter prolifération des armes de destruction massive et menace nucléaire causée par la Corée du Nord.