Le ministère de l'Intérieur libyen a limogé deux hauts responsables chargés de la sécurité dans l'est du pays, a-t-on appris de source officielle lundi, six jours après une attaque meurtrière contre le consulat américain dans la ville de Benghazi.    

Ainsi, le ministre de l'Intérieur a décidé de limoger le vice-ministre responsable de la région est, Wanis al-Charef, ainsi que le directeur de la Sûreté nationale à Benghazi, le général Hussein Bou Hmida, selon les textes des deux décisions dont l'AFP a obtenu des copies.

Selon un premier document, le limogeage de M. Charef a été décidé par le Conseil des ministres au cours d'une réunion le 12 septembre, jour de l'annonce de la mort de l'ambassadeur des États-Unis Chris Stevens dans une attaque menée la veille contre le consulat américain à Benghazi.

Dans un autre texte signé par le ministre de l'Intérieur, Fawzi Abdelali, il a été décidé de nommer le colonel Salaheddine Doghman, directeur de la Sûreté nationale de Benghazi, deuxième ville du pays. Le colonel Doghman remplace à ce poste le général Hussein Bou Hmida.

Le ministère de l'Intérieur n'a cependant pas encore désigné le remplaçant de Wanis al-Charef au poste de vice-ministre responsable de la région est.

Quatre Américains, dont l'ambassadeur en Libye, ont péri mardi dernier dans une attaque contre le consulat des États-Unis à Benghazi.

Cette attaque avait initialement été mise sur le compte de manifestants en colère contre un film amateur dénigrant notamment le prophète Mahomet produit et réalisé aux États-Unis.

Mais des responsables libyens et américains n'ont pas écarté l'hypothèse d'une attaque planifiée, voire une implication du réseau Al-Qaïda.