Les sanglants attentats de Bruxelles amènent le Québec à faire preuve de solidarité avec la Belgique. «Le mot condoléances est de rigueur, ajoutons-y le mot solidarité» a soutenu mardi le premier ministre Philippe Couillard, commentant les événements survenus dans la capitale belge.

Il a tenu à rassurer les Québécois, l'équipe intégrée dont font partie la GRC, la SQ et le SPVM exerce une «veille active en matière de sécurité, sur l'ensemble du territoire québécois». Ces groupes sont «toujours en lien constant, et demeureront vigilants, comme ils l'ont toujours été».

«La barbarie ne gagnera pas, elle ne gagnera jamais», a souligné M. Couillard, dans une déclaration solennelle à l'entrée de son bureau. «Ce combat long est difficile et nous le mènerons aux côtés de nos alliés avec force et détermination», a-t-il ajouté.

Tous les stagiaires québécois actuellement en Belgique sont sains et saufs «selon les informations dont nous disposons»,  a-t-il précisé. On en compte plus de 150 actuellement, sous l'égide de l'Office Wallonie-Bruxelles. «Un autre paradoxe de notre époque troublée. Une belle jeunesse ouverte sur le monde désireuse de partager, croisant le cortège de la violence barbare», a souligné M. Couillard.

Le gouvernement du Québec a manifesté son appui au Consul général de Belgique et au délégué de la Wallonie-Bruxelles qui accompagnait un ministre en visite au Québec. Le drapeau du Québec sera en berne sur la tour centrale de l'Assemblée nationale. On hissera le drapeau belge, en berne lui aussi, sur la tour réservée aux pavoisements des visiteurs.

Selon le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, «il n'y a pas d'indication» laissant croire qu'il y a une menace pour la sécurité des Québécois à la suite des attentats à Bruxelles. «Le niveau de sécurité reste le même. Je rassure les Québécois: le travail des policiers sur le terrain se fait (aujourd'hui) comme c'est le toujours le cas, ils sont très vigilants», a-t-il affirmé.

La classe politique québécoise réagit

«Aujourd'hui, à Bruxelles, au coeur des institutions politiques et démocratiques européennes, la haine, la lâcheté et la violence ont frappé. Nous sommes également choqués et révoltés devant la répétition d'attentats meurtriers qui continuent encore et encore de faucher des vies innocentes, de semer la terreur et de s'en prendre à ce que nous avons de plus cher. Ces attaques à la liberté et à la démocratie sont inacceptables, injustifiables, et nous les condamnons fermement. La lutte contre le terrorisme islamiste et les autres formes de terrorisme interpelle tous les pays. Le Québec, à l'instar des autres nations, doit contribuer à l'effort international en ce sens. Nous devons poursuivre les efforts sur notre territoire afin de prévenir les manifestations de haine ou de violence quelles qu'elles soient.»

- Le chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau

«Je pense qu'il y a une chose qu'on doit se dire, c'est que nous sommes en guerre actuellement, et personne n'est épargné. Ce qui est arrivé à Bruxelles aujourd'hui aurait pu se produire à Montréal, aurait pu se produire à Toronto. Et il faut comprendre qu'actuellement il y a un combat, un combat qui doit s'organiser, puis on doit mener ce combat tout le monde ensemble contre le terrorisme islamiste. Je pense qu'il faut oser nommer le mal si on veut bien le combattre. Il faut être implacables, il faut être déterminés, il ne faut reculer devant aucun moyen pour combattre ce terrorisme islamiste.»

- Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault



«L'horreur et la barbarie ne peuvent résoudre aucun conflit. Combattons la haine et défendons la démocratie.» 

- Françoise David, porte-parole de Québec solidaire, sur Twitter



«Nous condamnons vigoureusement ces attaques ignobles qui ont frappé le coeur et la tête de l'Europe. Au nom de tous les Montréalais, j'exprime ma plus profonde solidarité aux Bruxellois et Bruxelloises touchés par cette tragédie.» 

- Denis Coderre, maire de Montréal



«Ce drame humain laissant plusieurs familles injustement dans le deuil m'attriste énormément. Nous devons tous continuer à condamner fermement ces gestes barbares.»

 - Régis Labeaume, maire de Québec