Des dizaines de milliers de personnes - 80 000 selon les organisateurs- ont défilé dimanche dans les rues de Hong Kong, à la mémoire des huit habitants du territoire chinois tués à Manille lors d'une prise d'otages dans un autobus, dénonçant les autorités philippines pour leur gestion de la crise et réclamant justice pour les victimes.

Hong Kong est en proie à la colère depuis ce drame et met en cause l'incompétence de la police philippine: lundi dernier, un ancien policier a pris en otage un bus transportant 20 touristes venus du riche territoire. La crise a duré 12 heures et s'est achevée dans le sang, huit touristes ayant été tués, ainsi que le preneur d'otages, et trois autres touristes ont été grièvement blessés. Trois des victimes détenaient également la citoyenneté canadienne.

Et la communauté philippine de Hong Kong, où quelque 120 000 personnes travaillent comme domestiques, craint de faire les frais de cette colère. En geste de solidarité, des militants philippins ont donc organisé un service religieux oecuménique à la mémoire des victimes.

Depuis l'assaut raté, le chef de la police de Manille et quatre des responsables de l'équipe d'assaut sont suspendus en attendant les résultats de l'enquête, au cours de laquelle il devra être déterminé si certains des otages ont été tués par les balles des policiers. Le porte-parole du président philippin, Herminio Coloma, a promis que les résultats de cette enquête seraient annoncés dans trois semaines.