(Séoul) Le bureau des opérations du premier satellite espion nord-coréen agira en tant qu’organisation de renseignement militaire, ont annoncé dimanche les médias d’État.  

« Le bureau des opérations de reconnaissance satellitaire […] a commencé à remplir sa mission le 2 décembre », a indiqué l’agence de presse officielle nord-coréenne (KCNA).  

Ce bureau opérera en tant qu’« organisation de renseignement militaire indépendante » et transmettra les informations acquises au bureau de reconnaissance de l’armée et à d’autres importantes unités, a-t-elle ajouté.  

Pyongyang a réussi à mettre en orbite un satellite espion militaire le mois dernier et a depuis affirmé qu’il fournissait des images des principaux sites militaires américains et sud-coréens.  

Cependant, le régime n’a encore divulgué aucune des images satellite qu’il prétend posséder.  

La Corée du Nord est interdite par les séries successives de résolutions de l’ONU de procéder à des tests utilisant la technologie balistique, et les analystes affirment qu’il existe un chevauchement technologique important entre les capacités de lancement spatial et le développement de missiles balistiques.

Après deux tentatives infructueuses en mai et en août, Pyongyang a reçu l’aide de Moscou pour parvenir à mettre en orbite son satellite « Malligyong-1 », d’après les services de renseignement de Séoul.   

Selon les experts, la mise en orbite d’un satellite espion opérationnel optimiserait la quête de renseignements nord-coréenne, en particulier sur son rival du Sud, en ayant accès à des données cruciales dans la perspective d’un conflit militaire.