(Kendari) Au moins 15 personnes sont mortes lundi après le naufrage d’un bateau au large des côtes de l’île indonésienne de Sulawesi, ont indiqué des responsables des opérations de recherche et de sauvetage.

Le bateau a coulé avec 48 personnes à bord juste après minuit heure locale (13 h heure de l’Est, dimanche), a déclaré le bureau local de l’agence indonésienne de recherche et de sauvetage dans un communiqué.  

Six personnes ont été secourues et transportées à l’hôpital pour y être soignées. Les causes du naufrage font l’objet d’une enquête.

Selon Muhamad Arafah, chef de l’agence locale de recherche et de sauvetage de la ville de Kendari, dans le sud-est de Sulawesi, les 27 autres passagers portés disparus ont été retrouvés et toutes les victimes identifiées. Les opérations de recherche sont donc terminées.

L’agence a partagé des images de sauveteurs mobilisés pour les recherches, et de plusieurs corps de victimes recouverts de sarongs posés sur des bâches dans un hôpital local.

Le bateau faisait la liaison entre les villages de Lanto et Lagili sur l’île de Muna dans le sud-est de Sulawesi, a déclaré à l’AFP le porte-parole du bureau local, Wahyudin, qui comme beaucoup d’Indonésiens n’a qu’un seul nom.  

M. Wahyudin a précisé que le navire était un bateau de passagers en bois et non un traversier comme cela avait été rapporté dans un premier temps.  

Selon des informations de médias locaux, le bateau était surchargé, mais M. Wahyudin a refusé de le confirmer.

En Indonésie, il est courant que le nombre réel de passagers d’un bateau diffère du registre de bord.

Marlina, 18 ans, qui a survécu au drame, a déclaré aux journalistes que le bateau était « plein » de passagers. « Au début tout était normal, mais soudain quelqu’un a crié que de l’eau avait pénétré dans le bateau », a-t-elle raconté.

Mais selon elle le conducteur a dit : « c’est bon ». Et « finalement le bateau a chaviré, car l’eau avait rempli le bateau. Nous sommes tombés. Il n’y avait ni vent ni vagues », a-t-elle ajouté.  

Les accidents maritimes sont fréquents dans cet archipel d’Asie du Sud-Est composé d’environ 17 000 îles, où les habitants utilisent des traversiers et des petites embarcations pour se déplacer malgré des normes de sécurité insuffisantes.  

En 2018, plus de 150 personnes se sont noyées dans le naufrage d’un traversier naviguant sur l’un des lacs les plus profonds du monde, à Sumatra.

En mai 3022, un traversier transportant plus de 800 personnes, qui s’était échoué dans des eaux peu profondes au large de la province de Nusa Tenggara orientale, est resté bloqué pendant deux jours avant d’être remis à flot. Personne n’avait été blessé dans cet accident.