(Pékin) La Chine a rapporté lundi la mort de deux nouveaux malades de la COVID-19, des personnes âgées de Pékin,  alors que plusieurs grandes villes continuent d’imposer de strictes restrictions sanitaires malgré de récentes promesses d’assouplissement.

Le pays asiatique est la dernière grande économie mondiale à appliquer une stricte politique sanitaire, dite zéro COVID-19, qui vise à tout faire pour empêcher contaminations et décès.

Elle consiste à imposer des confinements dès l’apparition de cas, des quarantaines aux personnes testées positives et des tests PCR quasi quotidiens.

Le gouvernement a dévoilé le 11 novembre plusieurs assouplissements significatifs. Mais les autorités locales continuent d’appliquer des mesures strictes face à la propagation du virus.

Le ministère de la Santé a annoncé lundi environ 27 000 nouveaux cas positifs locaux (l’immense majorité asymptomatiques) sur les dernières 24 heures. Un chiffre élevé pour la Chine, habituée à n’avoir que des dizaines ou des centaines de nouveaux cas.

Les nouvelles personnes décédées sont une femme de 91 ans et un homme de 88 ans, les deux ayant des antécédents médicaux graves comme des AVC, selon les autorités.

La Chine avait annoncé dimanche son premier mort de la COVID-19 depuis mai, un Pékinois de 87 ans.

Pékin a rapporté lundi 962 nouveaux cas dans la ville, contre 621 la veille, sur 22 millions d’habitants.

Près de 600 zones de la capitale, notamment des immeubles résidentiels, sont considérées à « haut risque », ce qui oblige leurs habitants à rester confinés chez eux ou à être acheminés dans des centres de quarantaine.

Des écoles sont passées aux cours en ligne et des employés sont invités à travailler depuis chez eux.

Des restrictions demeurent dans plusieurs autres grandes villes, notamment à Canton (sud), où des dizaines de milliers de cas ont été recensés en une semaine.

La stratégie zéro COVID-19, efficace pour enrayer la propagation du virus, porte toutefois un rude coup à l’économie, isole la Chine du reste du monde et provoque une forte lassitude des Chinois.

Les 20 nouvelles règles publiées le 11 novembre pour « optimiser » cette politique comprennent une simplification des déplacements et une réduction des durées de quarantaine, notamment pour les voyageurs arrivant de l’étranger.

Plusieurs villes avaient dans la foulée abandonné les tests PCR imposés plusieurs fois par semaine aux habitants, suscitant l’espoir d’une réouverture du pays.

Mais le décès annoncé dimanche a fait chuter les Bourses asiatiques, inquiètes de nouvelles restrictions potentielles. Hong Kong a terminé lundi en baisse de près de 2 %.